{"id":11226,"date":"2023-02-13T16:53:42","date_gmt":"2023-02-13T15:53:42","guid":{"rendered":"https:\/\/ecclesiola.fr\/?post_type=ctc_sermon&p=11226"},"modified":"2023-02-24T09:40:03","modified_gmt":"2023-02-24T08:40:03","slug":"introduction-spirituelle-a-lassemblee-synodale-de-prague","status":"publish","type":"ctc_sermon","link":"https:\/\/ecclesiola.fr\/multimedia\/introduction-spirituelle-a-lassemblee-synodale-de-prague\/","title":{"rendered":"Introduction spirituelle \u00e0 l’assembl\u00e9e synodale de Prague"},"content":{"rendered":"

Au d\u00e9but de leur histoire, lorsqu’on demandait aux chr\u00e9tiens ce qu’il y avait de nouveau dans leur pratique, s’il s’agissait d’une nouvelle religion ou d’une nouvelle philosophie, ils r\u00e9pondaient : c’est le chemin<\/strong>.<\/p>\n

C’est la fa\u00e7on de suivre celui qui a dit : Je suis le Chemin.<\/p>\n

Les chr\u00e9tiens n’ont cess\u00e9 de revenir \u00e0 cette vision au cours de l’histoire, notamment en temps de crise.<\/p>\n

La t\u00e2che du Synode Mondial des \u00c9v\u00eaques est l’anamn\u00e8se. Il s’agit de rappeler, de raviver et d’approfondir le caract\u00e8re dynamique du Christianisme. Au commencement le Christianisme \u00e9tait le chemin, et il se doit d\u2019\u00eatre le chemin maintenant et pour toujours. Il l’\u00e9tait au commencement, il doit l’\u00eatre \u00e0 pr\u00e9sent et \u00e0 jamais. L’\u00c9glise, en tant que communion de p\u00e8lerins, est un organisme vivant, ce qui signifie \u00eatre toujours ouverte, en transformation et en \u00e9volution. La synodalit\u00e9, un parcours commun (syn hodos<\/em>)\u00a0est une ouverture constante \u00e0 l’Esprit de Dieu, par lequel le Christ vivant et ressuscit\u00e9 vit et agit dans l’\u00c9glise. Le synode est l’occasion d’\u00e9couter ensemble ce que l’Esprit dit aux Eglises aujourd’hui.<\/p>\n

Dans les jours qui viennent, nous serons appel\u00e9s \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir ensemble sur les premiers fruits du parcours visant \u00e0 raviver le caract\u00e8re synodal de l’\u00c9glise dans notre continent. C’est une toute petite partie d’un long parcours. Ce fragment, de l’exp\u00e9rience historique du Christianisme europ\u00e9en, certes r\u00e9duit mais important, doit \u00eatre replac\u00e9 dans un contexte plus large, dans la mosa\u00efque color\u00e9e du Christianisme mondial de l’avenir. Nous devons exprimer de mani\u00e8re claire et compr\u00e9hensible ce que le Christianisme europ\u00e9en d’aujourd’hui veut et peut faire pour r\u00e9pondre aux joies et aux esp\u00e9rances, \u00e0 la tristesse et \u00e0 l’angoisse de notre plan\u00e8te – cette plan\u00e8te qui, aujourd’hui, est interconnect\u00e9e de diff\u00e9rentes fa\u00e7ons et, en m\u00eame temps, divis\u00e9e et menac\u00e9e globalement \u00e0 plusieurs \u00e9gards.<\/p>\n

Nous nous sommes r\u00e9unis dans un pays qui a une histoire religieuse dramatique. Celle-ci comprend les d\u00e9buts de la R\u00e9forme au XIVe si\u00e8cle, les guerres de religion aux XVe et XVIIe si\u00e8cles et la pers\u00e9cution s\u00e9v\u00e8re de l’\u00c9glise au XXe si\u00e8cle. Dans les prisons et les camps de concentration de l’hitl\u00e9risme et du stalinisme, les chr\u00e9tiens ont appris l’\u0153cum\u00e9nisme pratique et le dialogue avec les non-croyants, la solidarit\u00e9, le partage, la pauvret\u00e9, la \u00ab\u00a0science de la croix\u00a0\u00bb. Ce pays a connu trois vagues de s\u00e9cularisation \u00e0 la suite de changements socioculturels : une premi\u00e8re “s\u00e9cularisation souple” lors de la transition rapide d’une soci\u00e9t\u00e9 agraire \u00e0 une soci\u00e9t\u00e9 industrielle ; une s\u00e9cularisation violente et dure sous le r\u00e9gime communiste ; et une autre “s\u00e9cularisation souple” lors de la transition d’une soci\u00e9t\u00e9 totalitaire \u00e0 une fragile d\u00e9mocratie pluraliste \u00e0 l’\u00e8re postmoderne. Ce sont pr\u00e9cis\u00e9ment les transformations, les crises et les \u00e9preuves qui nous mettent au d\u00e9fi de trouver de nouveaux chemins et de nouvelles opportunit\u00e9s pour une compr\u00e9hension plus profonde de ce qui est essentiel.<\/p>\n

Le Pape Beno\u00eet, lors d’une visite dans ce pays, a exprim\u00e9 pour la premi\u00e8re fois l’id\u00e9e que l’\u00c9glise devait, comme le Temple de J\u00e9rusalem, former un ” parvis des Gentils “. Alors que les sectes n’acceptent que ceux qui sont totalement observants et engag\u00e9s, l’\u00c9glise doit garder un espace ouvert pour ceux qui sont en qu\u00eate de spiritualit\u00e9, pour ceux qui, bien que ne s’identifiant pas totalement \u00e0 ses enseignements et pratiques, ressentent n\u00e9anmoins une certaine proximit\u00e9 avec le christianisme. J\u00e9sus a affirm\u00e9 : \u00ab\u00a0Qui n’est pas contre nous est pour nous\u00a0\u00bb (Mc 9, 40) ; il a mis en garde ses disciples contre le z\u00e8le des r\u00e9volutionnaires et des inquisiteurs, contre leurs tentatives de jouer les anges du Jugement Dernier et de s\u00e9parer trop t\u00f4t le bon grain de l’ivraie. M\u00eame saint Augustin a soutenu que beaucoup de ceux qui pensent \u00eatre \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur sont en fait \u00e0 l’int\u00e9rieur, et que beaucoup de ceux qui pensent \u00eatre \u00e0 l’int\u00e9rieur sont en fait \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur.<\/p>\n

L’\u00c9glise est un myst\u00e8re ; nous savons o\u00f9 l’\u00c9glise est, mais nous ne savons pas o\u00f9 elle n’est pas.<\/strong><\/p>\n

Nous croyons et confessons que l’\u00c9glise est un myst\u00e8re, un sacrement, un signe (signum<\/em>) de l’unit\u00e9 de toute l’humanit\u00e9 dans le Christ. L’\u00c9glise est un sacrement dynamique, elle est un chemin vers cet objectif.<\/p>\n

L’unification totale est un objectif eschatologique qui ne peut \u00eatre pleinement r\u00e9alis\u00e9 qu’\u00e0 la fin de l’histoire. Ce n’est qu’alors que l’\u00c9glise sera compl\u00e8tement et parfaitement une, sainte, catholique et apostolique. Ce n’est qu’\u00e0 ce moment-l\u00e0 que nous verrons et refl\u00e9terons pleinement Dieu, tel qu’il est.<\/p>\n

La t\u00e2che de l’\u00c9glise est de faire en sorte que le d\u00e9sir d’atteindre ce but soit toujours pr\u00e9sent dans le c\u0153ur de l’homme, et en m\u00eame temps de r\u00e9sister \u00e0 la tentation de consid\u00e9rer toute forme d’\u00c9glise, tout \u00e9tat de la soci\u00e9t\u00e9, tout \u00e9tat de la connaissance religieuse, philosophique ou scientifique, comme d\u00e9finitifs et parfaits.<\/p>\n

Nous devons toujours distinguer la forme concr\u00e8te de l’\u00c9glise dans l’histoire de sa forme eschatologique ; c’est-\u00e0-dire que nous devons distinguer l’\u00c9glise en chemin, l’\u00c9glise qui lutte (ecclessia militans<\/em>), de l’\u00c9glise victorieuse dans les cieux (ecclesia triumphans<\/em>).<\/p>\n

Consid\u00e9rer l’\u00c9glise au sein de l’histoire comme l’ecclesia triumphans<\/em> parfaite conduit au triomphalisme, une forme dangereuse d’idol\u00e2trie. En outre, si elle ne r\u00e9siste pas \u00e0 la tentation du triomphalisme, l’\u00ab\u00a0ecclesia militans<\/em>\u00a0\u00bb pourrait devenir une institution militante victime du p\u00e9ch\u00e9.<\/p>\n

En toute humilit\u00e9, nous devons admettre que cela s’est produit \u00e0 plusieurs reprises dans l’histoire du Christianisme. Ces exp\u00e9riences tragiques nous conduisent aujourd’hui \u00e0 la ferme conviction que la mission de l’\u00c9glise est d’\u00eatre une source d’inspiration et de transformation spirituelle, dans le respect total de la libert\u00e9 de conscience de toute personne humaine et dans le rejet de tout usage de la force, de toute forme de manipulation.<\/p>\n

Tout comme le pouvoir politique, l’influence morale et l’autorit\u00e9 spirituelle peuvent \u00e9galement faire l’objet d’abus, comme nous l’ont montr\u00e9 les scandales d’abus sexuels, psychologiques, \u00e9conomiques et spirituels dans l’\u00c9glise, en particulier l’abus et l’exploitation des plus faibles et des plus vuln\u00e9rables.<\/p>\n

La mission est la t\u00e2che permanente de l’\u00c9glise. La mission dans le monde d’aujourd’hui ne peut pas \u00eatre une \u00ab\u00a0reconquista\u00a0\u00bb<\/em>, une expression de nostalgie pour un pass\u00e9 perdu, ou un pros\u00e9lytisme, une manipulation, une tentative de pousser ceux qui sont en qu\u00eate dans les limites mentales et institutionnelles existantes de l’\u00c9glise. Au contraire, ces limites doivent \u00eatre \u00e9largies et enrichies pr\u00e9cis\u00e9ment par les exp\u00e9riences de ceux qui sont \u00e0 la recherche.<\/p>\n

Si nous prenons au s\u00e9rieux le principe de la synodalit\u00e9, alors la mission ne peut \u00eatre comprise comme un processus unilat\u00e9ral, mais plut\u00f4t comme un accompagnement dans un esprit de dialogue, une recherche de compr\u00e9hension r\u00e9ciproque. La synodalit\u00e9 est un processus d’apprentissage dans lequel non seulement nous enseignons mais nous apprenons \u00e9galement.<\/p>\n

L’invitation \u00e0 ouvrir le \u00ab\u00a0parvis des gentils\u00a0\u00bb \u00e0 l’int\u00e9rieur du temple de l’\u00c9glise pour int\u00e9grer les personnes en qu\u00eate a \u00e9t\u00e9 un pas positif sur la voie de la synodalit\u00e9 dans l’esprit du Concile Vatican II. Toutefois, aujourd’hui, nous devons aller plus loin. Il est arriv\u00e9 quelque chose \u00e0 la configuration du temple de l’\u00c9glise et nous ne pouvons pas l’ignorer. Avant son \u00e9lection au si\u00e8ge de Pierre, le cardinal Bergoglio a rappel\u00e9 les paroles de l’\u00c9criture : J\u00e9sus se tient \u00e0 la porte et frappe. Mais aujourd’hui, a-t-il ajout\u00e9, J\u00e9sus frappe depuis l’int\u00e9rieur<\/em>. Il veut sortir et nous devons le suivre. Nous devons d\u00e9passer nos fronti\u00e8res mentales et institutionnelles actuelles pour nous tourner principalement vers les pauvres, les marginalis\u00e9s, ceux qui souffrent. L’\u00c9glise doit \u00eatre un h\u00f4pital de campagne – cette id\u00e9e du pape Fran\u00e7ois doit \u00eatre d\u00e9velopp\u00e9e davantage. Un h\u00f4pital de campagne doit b\u00e9n\u00e9ficier du soutien d’une \u00c9glise capable d’offrir un diagnostic comp\u00e9tent (lire les signes des temps) ; la pr\u00e9vention (renforcer le syst\u00e8me immunitaire contre les id\u00e9ologies infectieuses telles que le populisme, le nationalisme et le fondamentalisme) ; la th\u00e9rapie et la gu\u00e9rison \u00e0 long terme (y compris le processus de r\u00e9conciliation et de cicatrisation des blessures apr\u00e8s des p\u00e9riodes de violence et d’injustice).<\/p>\n

Pour cette t\u00e2che tr\u00e8s d\u00e9licate, l’\u00c9glise a un besoin urgent d’alli\u00e9s – son chemin doit \u00eatre partag\u00e9, un chemin commun (syn hodos<\/em>). Nous ne devons pas approcher les autres avec la fiert\u00e9 et l’arrogance de celui qui poss\u00e8de la v\u00e9rit\u00e9. La v\u00e9rit\u00e9 est un livre qu’aucun d’entre nous n’a encore lu jusqu’au bout. Nous ne sommes pas les propri\u00e9taires<\/em> de la v\u00e9rit\u00e9, mais des amoureux<\/em> de la v\u00e9rit\u00e9 et des amoureux de Celui qui peut dire : Je suis la V\u00e9rit\u00e9.<\/strong><\/p>\n

J\u00e9sus n’a pas r\u00e9pondu \u00e0 la question de Pilate par une th\u00e9orie, une id\u00e9ologie ou une d\u00e9finition de la v\u00e9rit\u00e9. Mais il a t\u00e9moign\u00e9 de la v\u00e9rit\u00e9<\/em> qui transcende toutes les doctrines et id\u00e9ologies ; il a r\u00e9v\u00e9l\u00e9 la v\u00e9rit\u00e9 qui se produit, qui est vivante et personnelle. Seul J\u00e9sus peut dire : Je suis la V\u00e9rit\u00e9<\/em>. Et en m\u00eame temps, il dit : Je suis le chemin et la vie.<\/p>\n

Une v\u00e9rit\u00e9 qui ne serait pas vivante et qui ne serait pas un chemin ressemblerait davantage \u00e0 une id\u00e9ologie, \u00e0 une simple th\u00e9orie. L’orthodoxie doit \u00eatre combin\u00e9e \u00e0 l’orthopraxie<\/em> – l’agir avec rectitude.<\/p>\n

Et nous ne devons pas oublier la troisi\u00e8me dimension, plus profonde, de la vie dans la v\u00e9rit\u00e9. C’est l’orthopathie<\/em>, la passion noble, le d\u00e9sir, l’exp\u00e9rience int\u00e9rieure – la spiritualit\u00e9. C’est avant tout \u00e0 travers la spiritualit\u00e9 – l’exp\u00e9rience spirituelle de chaque croyant et de toute l’\u00c9glise – que l’Esprit nous introduit progressivement dans la globalit\u00e9 de la v\u00e9rit\u00e9. Ces trois dimensions ont besoin les unes des autres. Bien que l’orthodoxie (id\u00e9es correctes) puisse \u00eatre intellectuellement attrayante, sans orthopraxie (action correcte) elle est inefficace et sans orthopathie (sentiment correct) elle est froide, insensible et superficielle.<\/p>\n

La nouvelle \u00e9vang\u00e9lisation et la transformation synodale de l’\u00c9glise et du monde constituent un processus dans lequel nous devons apprendre \u00e0 adorer Dieu d’une mani\u00e8re nouvelle et plus profonde – en Esprit et en v\u00e9rit\u00e9.<\/p>\n

Nous ne devons pas craindre que certaines formes d’\u00c9glise p\u00e9rissent : \u00ab\u00a0Si le grain de bl\u00e9 tomb\u00e9 en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits\u00a0\u00bb (Jn 12, 24).<\/p>\n

Nous ne devons pas chercher les vivants parmi les morts.<\/strong> \u00c0 chaque p\u00e9riode de l’histoire de l’\u00c9glise, nous devons exercer l’art du discernement spirituel, en distinguant sur l’arbre de l’\u00c9glise les branches qui sont vivantes et celles qui sont fl\u00e9tries et mortes.<\/p>\n

Le triomphalisme, le culte d’un Dieu mort, doit \u00eatre remplac\u00e9 par une eccl\u00e9siologie k\u00e9notique humble. La vie de l’\u00c9glise consiste \u00e0 participer au paradoxe de P\u00e2ques : le moment du don de soi et de l’auto-transcendance, la transformation de la mort en r\u00e9surrection et en nouvelle vie.<\/p>\n

Avec les yeux de la foi, nous pouvons voir non seulement le processus continu de la cr\u00e9ation (creatio continua<\/em>). Dans l’histoire – et en particulier dans l’histoire de l’\u00c9glise – nous pouvons \u00e9galement voir les processus continus d’incarnation (incarnatio continua<\/em>), de souffrance (passio continua<\/em>) et de r\u00e9surrection (ressurectio continua<\/em>).<\/p>\n

L’exp\u00e9rience pascale de l’\u00c9glise naissante r\u00e9serve la surprise que la R\u00e9surrection n’est pas une r\u00e9surrection du pass\u00e9, mais une transformation radicale. Gardons \u00e0 l’esprit que m\u00eame les yeux de ceux qui lui \u00e9taient les plus proches et les plus chers ne reconnaissaient pas le Christ ressuscit\u00e9. Marie-Madeleine l’a reconnu \u00e0 sa voix, Thomas \u00e0 ses plaies, les p\u00e8lerins d’Emma\u00fcs \u00e0 la fraction du pain.<\/p>\n

Aujourd’hui encore, une part importante de l’existence chr\u00e9tienne est l’aventure de la recherche du Christ vivant, qui vient \u00e0 nous sous de nombreuses formes surprenantes, parfois anonymes. Il vient par la porte ferm\u00e9e de la peur ; il nous manque lorsque nous nous enfermons dans la peur. Il vient \u00e0 nous comme une voix qui parle \u00e0 notre c\u0153ur ; nous ne nous en rendons pas compte si nous nous laissons assourdir par le bruit des id\u00e9ologies et des publicit\u00e9s commerciales. Il se montre \u00e0 nous dans les plaies de notre monde ; si nous ignorons ces plaies, nous n’avons pas le droit de dire avec l’ap\u00f4tre Thomas : Mon Seigneur et mon Dieu ! Il se montre \u00e0 nous comme l’\u00e9tranger sur la route d’Emma\u00fcs ; nous ne pouvons le rencontrer que si nous sommes dispos\u00e9s \u00e0 partager le pain avec d’autres, m\u00eame avec des \u00e9trangers.<\/p>\n

L’\u00c9glise, en tant que \u00ab\u00a0signum\u00a0\u00bb<\/em>, signe sacramentel, est un symbole de cette \u00ab\u00a0fraternit\u00e9 universelle\u00a0\u00bb qui est la finalit\u00e9 eschatologique de l’histoire de l’\u00c9glise, de l’histoire humaine et de tout le processus de la cr\u00e9ation. Nous croyons et confessons qu’elle est un signum eficiens<\/em> – un instrument efficace de ce processus d’unification. Et, pour l’atteindre, il faut combiner contemplation et action. Cela exige une \u00ab\u00a0patience eschatologique\u00a0\u00bb face \u00e0 la sainte agitation du c\u0153ur (inquietas cordis<\/em>), qui ne peut cesser que dans les bras de Dieu \u00e0 la fin des temps. La pri\u00e8re, l’adoration, la c\u00e9l\u00e9bration de l’Eucharistie et l’\u00ab\u00a0amour politique\u00a0\u00bb sont des \u00e9l\u00e9ments mutuellement compatibles du processus de divinisation et de christification du monde.<\/p>\n

La diakonia<\/em> politique cr\u00e9e une culture de proximit\u00e9 et de solidarit\u00e9, d’empathie et d’hospitalit\u00e9, de respect mutuel. Elle jette des ponts entre des personnes issues de peuples, de cultures et de religions diff\u00e9rents. En m\u00eame temps, la diakonia<\/em> politique est aussi un service d’adoration, une partie de cette metanoia dans laquelle la r\u00e9alit\u00e9 humaine et interpersonnelle est transform\u00e9e, lui donnant une qualit\u00e9 et une profondeur divine.<\/p>\n

L’\u00c9glise participe \u00e0 la transformation du monde avant tout par l’\u00e9vang\u00e9lisation, qui est sa mission principale.<\/strong> La f\u00e9condit\u00e9 de l’\u00e9vang\u00e9lisation r\u00e9side dans l’inculturation, l’incarnation de la foi dans une culture vivante, dans la fa\u00e7on dont les gens pensent et vivent. La graine de la parole doit \u00eatre plant\u00e9e dans une bonne terre, \u00e0 la bonne profondeur. L’\u00e9vang\u00e9lisation sans inculturation n’est qu’un endoctrinement superficiel.<\/p>\n

Le Christianisme europ\u00e9en a \u00e9t\u00e9 consid\u00e9r\u00e9 comme un exemple paradigmatique d’inculturation : dans la civilisation europ\u00e9enne, le Christianisme est devenu la force dominante. Petit \u00e0 petit, cependant, les failles et les ombres de ce type d’\u00e9vang\u00e9lisation sont apparues. Depuis le si\u00e8cle des Lumi\u00e8res, nous avons assist\u00e9 en Europe \u00e0 une certaine \u00ab\u00a0ex-culturation\u00a0\u00bb du Christianisme, \u00e0 une s\u00e9cularisation de la culture et de la soci\u00e9t\u00e9. Le processus de s\u00e9cularisation n’a pas entra\u00een\u00e9 la disparition du Christianisme, comme certains le pr\u00e9voyaient, mais sa transformation. Certains \u00e9l\u00e9ments du message de l’\u00c9vangile qui avaient \u00e9t\u00e9 n\u00e9glig\u00e9s par l’\u00c9glise pendant son association avec le pouvoir politique ont \u00e9t\u00e9 int\u00e9gr\u00e9s \u00e0 l’humanisme s\u00e9culier. Le Concile Vatican II a tent\u00e9 de mettre fin aux \u00ab\u00a0guerres culturelles\u00a0\u00bb entre le Catholicisme et la modernit\u00e9 s\u00e9culaire et d’int\u00e9grer pr\u00e9cis\u00e9ment ces valeurs (par exemple, l’accent mis sur la libert\u00e9 de conscience) dans l’enseignement officiel de l’\u00c9glise par le dialogue. (Hans Urs von Balthasar a parl\u00e9 de \u00ab\u00a0piller les \u00c9gyptiens\u00a0\u00bb).<\/p>\n

La premi\u00e8re phrase de la Constitution Gaudium et Spes<\/em> \u00e9voque une promesse de mariage : l’\u00c9glise a promis \u00e0 l’homme moderne l’amour, le respect et la fid\u00e9lit\u00e9, la solidarit\u00e9 et la disposition \u00e0 accueillir ses joies et ses esp\u00e9rances, ses peines et ses angoisses.<\/p>\n

Cependant, cette amabilit\u00e9 n’a gu\u00e8re \u00e9t\u00e9 r\u00e9ciproque. Pour l’\u00ab\u00a0homme moderne\u00a0\u00bb, l’\u00c9glise est une \u00e9pouse trop vieille et trop laide. De plus, la bienveillance de l’\u00c9glise \u00e0 l’\u00e9gard de la culture moderne est intervenue \u00e0 un moment o\u00f9 la modernit\u00e9 touchait \u00e0 sa fin. La r\u00e9volution culturelle de 1968 a sans doute repr\u00e9sent\u00e9 \u00e0 la fois l’apog\u00e9e et la fin de l’\u00e8re de la modernit\u00e9. 1969, l’ann\u00e9e o\u00f9 l’homme a pos\u00e9 le pied sur la lune et o\u00f9 l’invention du microprocesseur a donn\u00e9 le coup d’envoi de l’\u00e8re Internet, peut \u00eatre consid\u00e9r\u00e9e comme le d\u00e9but symbolique d’une nouvelle \u00e8re postmoderne. Cette \u00e9poque se caract\u00e9rise notamment par le paradoxe de la mondialisation : d’un c\u00f4t\u00e9 l’interconnexion quasi universelle, de l’autre la pluralit\u00e9 radicale.<\/p>\n

Le c\u00f4t\u00e9 sombre de la mondialisation se manifeste aujourd’hui. Il suffit de penser \u00e0 la propagation mondiale de la violence, depuis les attaques terroristes contre les \u00c9tats-Unis en 2001 jusqu’au terrorisme d’\u00c9tat de l’imp\u00e9rialisme russe et au g\u00e9nocide russe actuel en Ukraine ; aux pand\u00e9mies de maladies infectieuses ; \u00e0 la destruction de l’environnement naturel ; \u00e0 la destruction du climat moral par le populisme, les fausses nouvelles, le nationalisme, le radicalisme politique et le fondamentalisme religieux.<\/p>\n

Teilhard de Chardin a \u00e9t\u00e9 l’un des premiers proph\u00e8tes de la mondialisation, qu’il a appel\u00e9e \u00ab\u00a0plan\u00e9tarisation\u00a0\u00bb, afin de refl\u00e9ter sa place dans le contexte du d\u00e9veloppement global du cosmos. Teilhard affirmait que la phase culminante du processus de mondialisation ne na\u00eetrait pas d’une sorte d’automaticit\u00e9 du d\u00e9veloppement et du progr\u00e8s, mais d’un revirement conscient et libre de l’humanit\u00e9 vers \u00ab\u00a0une force unique qui unit sans d\u00e9truire\u00a0\u00bb. Il voyait cette force dans l’amour tel qu’il est compris dans l’\u00c9vangile.\u00a0 L’amour est l’accomplissement de soi par l’auto-transcendance.<\/p>\n

Je crois que ce moment d\u00e9cisif est en train de se produire en ce moment m\u00eame et que le tournant du christianisme vers la synodalit\u00e9, la transformation de l’\u00c9glise en une communaut\u00e9 dynamique de p\u00e8lerins, peut avoir un impact sur le destin de toute la famille humaine.<\/strong> Le renouveau synodal peut et doit \u00eatre une invitation, un encouragement et une inspiration pour tous \u00e0 cheminer ensemble, \u00e0 grandir et \u00e0 \u00e9voluer ensemble.<\/p>\n

Le Christianisme europ\u00e9en a-t-il aujourd’hui le courage et l’\u00e9nergie spirituelle d’\u00e9carter la menace d’un \u00ab\u00a0choc des civilisations\u00a0\u00bb en transformant le processus de mondialisation en un processus de communication, de partage et d’enrichissement mutuel, en une \u00ab\u00a0civitas ecumenica<\/em>\u00a0\u00bb, une \u00e9cole d’amour et de \u00ab\u00a0fraternit\u00e9 universelle\u00a0\u00bb ?<\/p>\n

Lorsque la pand\u00e9mie de coronavirus a vid\u00e9 et ferm\u00e9 les \u00e9glises, je me suis demand\u00e9 si ce \u00ab\u00a0confinement\u00a0\u00bb n’\u00e9tait pas un avertissement proph\u00e9tique. Voil\u00e0 \u00e0 quoi l’Europe pourrait ressembler bient\u00f4t si notre Christianisme n’est pas revitalis\u00e9, si nous ne comprenons pas ce que \u00ab\u00a0l’Esprit est en train de dire aux Eglises\u00a0\u00bb aujourd’hui.<\/p>\n

Si l’\u00c9glise doit contribuer \u00e0 la transformation du monde, elle doit elle-m\u00eame se transformer en permanence : elle doit \u00eatre \u00ab\u00a0ecclesia semper reformanda\u00a0\u00bb<\/em>. Pour qu’une r\u00e9forme, un changement de forme, par exemple de certaines structures institutionnelles, porte de bons fruits, elle doit \u00eatre pr\u00e9c\u00e9d\u00e9e et accompagn\u00e9e d’une revitalisation du \u00ab\u00a0syst\u00e8me circulatoire\u00a0\u00bb du corps de l’\u00c9glise, c’est-\u00e0-dire de la spiritualit\u00e9. Il n’est pas possible de se concentrer uniquement sur les diff\u00e9rents organes et de n\u00e9gliger de prendre soin de ce qui les unit et leur insuffle l’Esprit et la vie.<\/p>\n

Aujourd’hui, de nombreux \u00ab\u00a0p\u00eacheurs d’hommes\u00a0\u00bb \u00e9prouvent des sentiments similaires \u00e0 ceux des p\u00eacheurs galil\u00e9ens sur les rives du lac de Genn\u00e8saret lorsqu’ils ont rencontr\u00e9 J\u00e9sus pour la premi\u00e8re fois : \u00ab\u00a0Nous avons pein\u00e9 toute la nuit et nous n’avons rien pris\u00a0\u00bb. Dans de nombreux pays d’Europe, les \u00e9glises, les monast\u00e8res et les s\u00e9minaires sont vides ou \u00e0 moiti\u00e9 vides.<\/p>\n

J\u00e9sus nous dit la m\u00eame chose qu’il a dit aux p\u00eacheurs \u00e9puis\u00e9s : Essayez encore, allez dans les eaux profondes. Essayer \u00e0 nouveau ne veut pas dire r\u00e9p\u00e9ter les erreurs du pass\u00e9. Il faut de la pers\u00e9v\u00e9rance et du courage pour quitter les bas-fonds et aller dans les eaux profondes.<\/p>\n

\u00ab\u00a0Pourquoi avez-vous peur ainsi – comment n’avez-vous pas de foi ?\u00a0\u00bb nous dit J\u00e9sus dans toutes les temp\u00eates et les crises.<\/p>\n

La foi est un voyage courageux vers les profondeurs, un voyage de transformation (metanoia<\/em>) de l’\u00c9glise et du monde, un voyage commun (syn-hodos<\/em>) de synodalit\u00e9.<\/p>\n

C’est un parcours qui va de la peur paralysante (parano\u00efa<\/em>) \u00e0 la m\u00e9tano\u00efa<\/em> et \u00e0 la prono\u00efa<\/em>, en passant par la pr\u00e9voyance, la prudence, le discernement, l’ouverture \u00e0 l’avenir et la r\u00e9ceptivit\u00e9 aux d\u00e9fis de Dieu dans les signes des temps.<\/p>\n

Que notre rencontre \u00e0 Prague soit une \u00e9tape courageuse et b\u00e9nie dans ce cheminement long et difficile.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Au d\u00e9but de leur histoire, lorsqu’on demandait aux chr\u00e9tiens ce qu’il y avait de nouveau dans leur pratique, s’il s’agissait d’une nouvelle religion ou d’une nouvelle philosophie, ils r\u00e9pondaient : c’est le chemin.
\nC’est la fa\u00e7on de suivre celui qui a dit : Je suis le Chemin.
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