Fr\u00e8res et s\u0153urs, nous c\u00e9l\u00e9brons le deuxi\u00e8me dimanche de l\u2019avent. Deuxi\u00e8me \u00e9tape de notre chemin vers ce moment d\u2019adoration qui nous attend \u00e0 Bethl\u00e9em. La semaine derni\u00e8re, nous nous rappelions que, alors que nous prenions le d\u00e9part, nous \u00e9tions appel\u00e9s de quelque mani\u00e8re \u00e0 avoir un regard \u00e9largi, nous \u00e9tions appel\u00e9s \u00e0 avoir regard au tout, \u00e0 ces lointains vers lesquels nous regardons. Ces temps de l\u2019accomplissement ultime, lorsque le Seigneur viendra pour le jugement, pour porter toute chose \u2014 chacun, chacune d\u2019entre nous, la cr\u00e9ation tout enti\u00e8re \u2014 \u00e0 son accomplissement.<\/p>\n
Mais pour en arriver l\u00e0, il faudra en passer par l’\u00e9tape de Bethl\u00e9em et cette \u00e9tape, on ne peut pas l\u2019approcher sans s\u2019y \u00eatre pr\u00e9par\u00e9s, sinon, ce qui risque d\u2019arriver, c\u2019est que l\u2019on passe \u00e0 c\u00f4t\u00e9. La mani\u00e8re qu\u2019a le Seigneur de s\u2019y prendre est tellement discr\u00e8te, qu\u2019un nouveau-n\u00e9, n\u00e9 dans les marges d\u2019un grand \u00e9v\u00e9nement comme le recensement, \u00e7a risque bien de passer inaper\u00e7u. Quant \u00e0 la v\u00e9rit\u00e9 profonde de ce nouveau-n\u00e9 que saint Marc nous annonce ici, tout de suite, comme : \u00ab\u00a0J\u00e9sus Christ, Fils de Dieu\u00a0\u00bb, la v\u00e9rit\u00e9 de ce nouveau-n\u00e9, a fortiori,<\/em> risque elle aussi d\u2019\u00eatre compl\u00e8tement occult\u00e9e.<\/p>\n Alors aujourd\u2019hui, pour nous pr\u00e9parer, peut-\u00eatre plus directement \u00e0 pr\u00e9sent, \u00e0 ce moment de Bethl\u00e9em, nous voyons appara\u00eetre cette magnifique figure de Jean le Baptiste.\u00a0 Jean le Baptiste, il a deux caract\u00e9ristiques. Apparemment c\u2019est une figure qui d\u00e9j\u00e0 a commenc\u00e9 de susciter un certain int\u00e9r\u00eat, de mobiliser un certain nombre de gens. On nous dit que : \u00ab\u00a0Toute la Jud\u00e9e, tout J\u00e9rusalem va vers lui\u00a0\u00bb ce qui suppose qu\u2019il n\u2019est pas une esp\u00e8ce de marginal \u00e0 peine connu. Manifestement, au contraire, c\u2019est d\u00e9j\u00e0, on pourrait dire, une grande voix. Une grande voix qui a d\u00fb, par ailleurs, conna\u00eetre un temps de retrait, puisqu\u2019on nous dit qu\u2019il \u00ab\u00a0para\u00eet \u00e0 un certain moment\u00a0\u00bb, et il para\u00eet pour porter une parole. J\u2019aime bien cette expression de \u00ab\u00a0porter une\u00a0 parole\u00a0\u00bb, parce qu\u2019en d\u00e9finitive, comme nous le savons, les proph\u00e8tes n\u2019ont gu\u00e8re que cela : ils portent des paroles. Parfois aussi ils posent des gestes, mais toujours des gestes qui essayent de dire<\/em> quelque chose.<\/p>\n Et donc, le Baptiste va appara\u00eetre dans le d\u00e9sert, et il va commencer par lancer une invitation :\u00a0\u00ab\u00a0Pr\u00e9parez le chemin du Seigneur, rendez droit ses sentiers.\u00a0\u00bb Peut-\u00eatre que l\u2019on peut commencer par pointer cela : ce dont il est question, c\u2019est de pr\u00e9parer un chemin \u00e0 quelqu’un qui doit venir, celui qui est au c\u0153ur de l\u2019esp\u00e9rance d’Isra\u00ebl. Appelons-le \u00ab\u00a0le Messie\u00a0\u00bb, appelons-le \u00ab\u00a0le Sauveur\u00a0\u00bb. Je pr\u00e9cise cette chose, qui peut para\u00eetre comme un d\u00e9tail mais qui n\u2019en est pas tout \u00e0 fait un. En effet, il s\u2019agit d\u2019avoir le regard tourn\u00e9 vers Celui<\/em> qui vient. Et c\u2019est dans la mesure o\u00f9 on a le regard tourn\u00e9 vers Celui qui vient, et qui va venir comme le Sauveur, que l\u2019on peut, dans la lumi\u00e8re de Celui qui vient, faire retour sur soi et avoir regard \u00e0 soi, que l\u2019on peut reconna\u00eetre son p\u00e9ch\u00e9, et que l\u2019on peut choisir de ne pas rester seul avec son p\u00e9ch\u00e9 puisque l\u2019on sait que quelqu’un vient qui sera en situation d\u2019accueillir ce p\u00e9ch\u00e9.<\/p>\n Alors Jean, du coup, pose le geste de baptiser, de baigner les gens, de leur offrir un bain qui n\u2019est pas exactement le bain de la r\u00e9g\u00e9n\u00e9ration – ce que nous appelons, nous, le bapt\u00eame – mais qui est un bain dans lequel chacun, peut se plonger pour manifester son d\u00e9sir sinc\u00e8re d\u2019\u00eatre lib\u00e9r\u00e9 de son p\u00e9ch\u00e9, d\u2019\u00eatre pardonn\u00e9 ; pour manifester son d\u00e9sir de b\u00e9n\u00e9ficier de la puissance de pardon de Celui qui vient. Et sans doute qu\u2019il faut y insister un tout petit peu : Celui qui vient est plus important, il\u00a0 est plus d\u00e9cisif que notre p\u00e9ch\u00e9. Et j\u2019esp\u00e8re que je parviens \u00e0 vous faire sentir cette nuance : c\u2019est Lui qui rend possible de reconna\u00eetre notre p\u00e9ch\u00e9. Sans Lui nous resterions terriblement seuls, avec des limites, un p\u00e9ch\u00e9, des p\u00e9ch\u00e9s, dont nous ne saurions pas que faire, car pour nous en lib\u00e9rer il faut une force si sp\u00e9cifique \u2014 et nous le savons bien dans le Seigneur J\u00e9sus \u2014 une force d\u2019amour tellement sp\u00e9cifique. Et donc, Jean va accueillir \u2014 et c\u2019est le maximum qu\u2019il puisse faire \u2014 apr\u00e8s avoir d\u00e9sign\u00e9\u00a0 Celui qui vient, il va accueillir un d\u00e9sir, le plus sinc\u00e8re possible, de pardon. Il proclame : \u00ab\u00a0un bapt\u00eame conversion pour le pardon des p\u00e9ch\u00e9s\u00a0\u00bb.<\/p>\n Nous avons Jean le proph\u00e8te, celui qui porte une parole ; nous avons Jean le baptiseur celui qui porte une parole pour d\u00e9signer celui qui vient ; nous avons Jean le baptiseur qui accueille cet immense d\u00e9sir de pardon qui habite le c\u0153ur humain \u2014 c\u2019est un d\u00e9sir de pardon, c\u2019est \u00e9quivalemment un d\u00e9sir de libert\u00e9. Et puis apr\u00e8s, nous allons voir appara\u00eetre cette autre dimension de Jean, par o\u00f9 on revient de quelque mani\u00e8re \u00e0 la premi\u00e8re chose que j\u2019ai dite : Jean le pr\u00e9curseur. En effet, Celui qui vient et que Jean annonce, il n\u2019est pas promis pour apr\u00e8s-demain, apr\u00e8s apr\u00e8s-demain ou on ne sait quel point du temps perdu tr\u00e8s loin dans le futur. Non, pas du tout ! Il est sur le point d\u2019arriver. Et c\u2019est l\u00e0 que nous entendons Jean qui peut dire : \u00ab\u00a0Voici venir derri\u00e8re moi, celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m\u2019abaisser pour d\u00e9faire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptis\u00e9s avec de l\u2019eau, lui vous baptisera dans l\u2019Esprit Saint.\u00a0\u00bb D\u2019autres passages d\u2019\u00e9vangile ajoutent : \u00ab\u00a0dans l\u2019Esprit Saint et dans le feu\u00a0\u00bb. Encore une chose que nous dit Jean.<\/p>\n Bien s\u00fbr tout restera \u00e0 d\u00e9couvrir, tout restera \u00e0 d\u00e9chiffrer, \u00e0 d\u00e9crypter, mais tout de m\u00eame, d\u00e9j\u00e0 beaucoup nous est dit. Celui qui vient, viendra pour pardonner nos p\u00e9ch\u00e9s, pour lib\u00e9rer le c\u0153ur de l\u2019homme. Mais il fera infiniment plus que cela. Si Jean, lui est en situation d\u2019accueillir notre d\u00e9sir de pardon, notre d\u00e9sir de libert\u00e9 int\u00e9rieure, notre d\u00e9sir de croissance sans entraves, dans une vie spirituelle et une humanit\u00e9 d\u00e9li\u00e9e, ou en tout cas non asservie \u00e0 ses limites, \u00e0 ses travers, \u00e0 ses faux-plus, \u00e0 ses d\u00e9fauts, \u00e0 ses fausset\u00e9s. Si Jean est en situation d\u2019accueillir ce d\u00e9sir-l\u00e0, il y en a un autre : le Messie, Celui qui vient \u2014 nommons-le tout de suite, pour nous, ce sera J\u00e9sus \u2014 qui est en situation, non seulement d\u2019accueillir ce d\u00e9sir mais d\u2019y r\u00e9pondre. Qui plus est dans une mesure compl\u00e8tement inesp\u00e9r\u00e9e. Car s\u2019il est vrai que le Sauveur \u2014 on peut d\u00e9j\u00e0 le dire \u2014 l\u00e8vera le poids du p\u00e9ch\u00e9, nous lib\u00e8rera des entraves du p\u00e9ch\u00e9, il fera infiniment plus :\u00a0 lib\u00e9r\u00e9s de tous nos p\u00e9ch\u00e9s, nous serons admis \u00e0 entrer dans la vie m\u00eame de Dieu, \u00e0 partager son amour. Selon une expression que j\u2019aime bien (elle vaut ce qu\u2019elle vaut j\u2019imagine et je ne sais pas ce qu\u2019en penseraient les th\u00e9ologiens professionnels\u2026) : nous serons mis en circuit avec l\u2019amour que le P\u00e8re porte au Fils, et que le Fils porte au P\u00e8re, dans l\u2019Esprit.<\/p>\n D\u00e9sirer le pardon, d\u00e9sirer la vie, d\u00e9sirer la libert\u00e9, d\u00e9sirer la croissance ; \u00e9couter la parole d\u2019un proph\u00e8te qui nous dit que tout cela ce n\u2019est pas un d\u00e9sir vain, mais que c\u2019est possible. \u00c9couter la parole du proph\u00e8te qui nous dit que non seulement ce n\u2019est pas un d\u00e9sir vain mais que c\u2019est possible mais, que \u00e7a va effectivement arriver.<\/p>\n Pendant tout ce temps de l\u2019avent, c\u2019est ce que nous m\u00e9ditons. Et bien s\u00fbr, nous connaissons d\u00e9j\u00e0 l\u2019histoire mais il faudrait faire comme si nous ne la connaissions pas pour recevoir cette heureuse annonce de mani\u00e8re un peu neuve et renouvel\u00e9e. Mais peu importe si nous connaissons d\u00e9j\u00e0 l\u2019histoire, ce qui est important c\u2019est que l\u2019\u00e9v\u00e8nement du Salut, pour chacun, chacune d\u2019entre nous, il se renouvelle sans cesse.<\/p>\n Au d\u00e9but de cette lecture de la Parole d\u2019aujourd\u2019hui, nous avons entendu, l\u00e0 encore une grande voix, peut-\u00eatre la plus grande voix proph\u00e9tique de l’Ancien Testament, dans le livre d\u2019Isa\u00efe, et ici tout sp\u00e9cialement au chapitre 40, les tout premiers versets, les versets 1 \u00e0 11. Et je ne r\u00e9siste pas au plaisir de vous relire simplement les tout premiers mots d\u2019Isa\u00efe\u00a0 dans ce chapitre :\u00a0\u00ab\u00a0Consolez, consolez mon peuple \u2014 dit votre Dieu \u2014 parlez au c\u0153ur\u00a0 de J\u00e9rusalem.\u00a0\u00bb<\/p>\n Je m\u2019en tiens juste \u00e0 cette entr\u00e9e en mati\u00e8re. Elle ouvre ce que l\u2019on appelle \u00ab\u00a0le Livre de la Consolation\u00a0\u00bb. Et j\u2019imagine que, en lisant ces versets ou en les \u00e9coutant, comme moi, ils provoquent en chacun de nous une r\u00e9sonance assez particuli\u00e8re. Car enfin, nous savons de longtemps tout ce par quoi J\u00e9rusalem est pass\u00e9e et nous savons aussi par quoi J\u00e9rusalem passe encore aujourd\u2019hui. Comme si elle concentrait, comme si elle \u00e9tait l\u2019\u00e9picentre de tellement de choses, tellement de ces secousses, tellement de ces brutalit\u00e9s, de ces violences qui secouent notre monde. Et voil\u00e0 que le proph\u00e8te, le proph\u00e8te Isa\u00efe \u2014 qui ne parle pas dans l\u2019abstrait, qui conna\u00eet lui aussi les asp\u00e9rit\u00e9s de l\u2019histoire, les violences, les s\u00e9ismes de l\u2019histoire \u2014, le proph\u00e8te Isa\u00efe porte une parole de consolation : \u00ab\u00a0Consolez, consolez mon peuple \u2014 dit votre Dieu.\u00a0\u00bb<\/p>\n Le lointain descendant d\u2019Isa\u00efe, Jean le Baptiste \u2014 la derni\u00e8re des grandes voix du Premier testament et la premi\u00e8re des voix du second et Nouveau Testament \u2014 le Baptiste aussi porte une parole de consolation. Il nous dit que ce qui fait le p\u00e9ch\u00e9 du monde, il nous dit que ce qui fait notre p\u00e9ch\u00e9, il nous dit que tout ce qui participent des d\u00e9sordres du monde \u00e0 toutes les \u00e9chelles qu\u2019il est possible d\u2019imaginer, des plus petites aux plus grandes, peut trouver, v\u00e9ritablement, consolation et r\u00e9paration. Le point central, l\u00e0-dedans, c\u2019est la conversion. La conversion du c\u0153ur, la prise de conscience de nos p\u00e9ch\u00e9s mais en m\u00eame temps que la prise conscience, la ferme r\u00e9solution de vivre en r\u00e9gime non pas de p\u00e9ch\u00e9 mais bien en r\u00e9gime de gr\u00e2ce, de vivre en r\u00e9gime de don. On ne fera jamais l\u2019\u00e9conomie du p\u00e9ch\u00e9, ce n\u2019est que trop vrai. Mais pour contrecarrer ce p\u00e9ch\u00e9 qui est un peu tenace, il y aura toujours le pardon, et le pardon ne sera f\u00e9cond que si nous sommes fermement d\u00e9termin\u00e9s \u00e0 en faire la loi de notre vie, que ce soit \u00e0 l\u2019\u00e9chelon individuel, social et m\u00eame \u00e0 l\u2019\u00e9chelon de ce que l\u2019on appelle la g\u00e9opolitique.<\/p>\n Alors une fois de plus nous allons bient\u00f4t c\u00e9l\u00e9brer No\u00ebl dans le monde tel qu\u2019il est, le monde tel qu\u2019il va, et c\u2019est continument sur nos cha\u00eenes de t\u00e9l\u00e9vision, dans nos journaux que nous lisons et entendons le malheur du monde et parfois m\u00eame,\u00a0 \u00e0 une \u00e9chelle qui ne laisse de nous effrayer, la folie du monde. C\u2019est dans ce monde-l\u00e0, bien r\u00e9el, bien concret que le Seigneur vient.<\/p>\n Il y a beaucoup de proph\u00e8tes, de pr\u00e9dicateurs, encore aujourd’hui \u2014 \u00e0 commencer par le pape Fran\u00e7ois \u2014 qui sont des relais, des porte-paroles, des porteurs d\u2019une parole proph\u00e9tique qui, \u00e0 la fois sait d\u00e9signer notre p\u00e9ch\u00e9, mais qui sait d\u2019abord d\u00e9signer Celui qui vient pour nous sauver<\/em>.<\/p>\n Alors, nous c\u00e9l\u00e9brons ce 2e dimanche du Temps de l\u2019avent, essayons d\u2019entendre tout ce que nous dit Jean. Et certainement d\u2019abord, entendons-le nous d\u00e9signer Celui qui vient. Entendons-le nous inviter \u00e0 tourner nos regards vers cette figure encore inconnue de Celui qui vient, mais qui vient comme une promesse, la promesse de ne pas laisser notre c\u0153ur esseul\u00e9, avec ses limites, ses faux-plis, ce que j\u2019ai appel\u00e9 tout \u00e0 l\u2019heure, ses fausset\u00e9s. Celui qui vient avec une puissance de pardon qui d\u00e9passe tout ce que l\u2019on peut imaginer. Il vient avec une puissance de pardon qui est une puissance\u00a0 in\u00e9puisable d\u2019amour.<\/p>\n Nous cheminons en creusant en nous le d\u00e9sir de vivre avec bonheur le moment de Bethl\u00e9em,. Laissons r\u00e9sonner la parole des proph\u00e8tes : qu\u2019elle nous atteigne jusqu\u2019au plus profond, jusqu\u2019\u00e0 l\u2019intime de notre c\u0153ur. Quelle nous atteste qu\u2019Il vient vraiment au-devant de nous, qu\u2019Il vient pour nous visiter \u00e0 l\u2019intime, Celui qui peut non seulement pardonner notre p\u00e9ch\u00e9, mais nous l\u2019ayant pardonn\u00e9, nous introduire \u00e0 la tr\u00e8s grande libert\u00e9 et au bonheur des enfants de Dieu.<\/p>\n AMEN<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" le Baptiste va appara\u00eetre dans le d\u00e9sert, et il va commencer par lancer une invitation :\u00a0\u00ab\u00a0Pr\u00e9parez le chemin du Seigneur, rendez droit ses sentiers.\u00a0<\/p>\n","protected":false},"author":361,"featured_media":6306,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","ctc_sermon_book":[],"ctc_sermon_series":[],"ctc_sermon_speaker":[],"ctc_sermon_tag":[],"class_list":["post-12305","ctc_sermon","type-ctc_sermon","status-publish","has-post-thumbnail","hentry","ctc_sermon_topic-archive-commentaire","ctc_sermon_topic-b-2eme-dimanche-de-lavent","ctfw-has-image"],"yoast_head":"\n