{"id":8058,"date":"2020-11-27T21:37:40","date_gmt":"2020-11-27T20:37:40","guid":{"rendered":"https:\/\/ecclesiola.fr\/?post_type=ctc_sermon&p=8058"},"modified":"2020-11-28T00:15:54","modified_gmt":"2020-11-27T23:15:54","slug":"la-lectio-en-quelques-mots","status":"publish","type":"ctc_sermon","link":"https:\/\/ecclesiola.fr\/multimedia\/la-lectio-en-quelques-mots\/","title":{"rendered":"Qu’est-ce que la lectio?"},"content":{"rendered":"

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Ce texte est issu d\u2019une conf\u00e9rence donn\u00e9e par le fr\u00e8re Daniel en 2017 \u00e0 Crest dans la Drome. Nous avons voulu conserver le style oral de la conversation qui est connaturel \u00e0 une lecture amoureuse de l\u2019Ecriture. <\/em><\/p>\n

C\u2019est pour moi une grande joie de pouvoir partager avec vous ces quelques journ\u00e9es de r\u00e9flexion commune sur le sens du dimanche et sur la lectio divina <\/em>comme instrument de red\u00e9couverte aussi de l\u2019importance du dimanche pour notre vie chr\u00e9tienne. J\u2019ai donn\u00e9 \u00e0 cette premi\u00e8re rencontre un double titre qui en indique bien l\u2019intention : \u00ab De la lettre morte \u00e0 la Parole vivante \u00bb. Ce premier titre cherche \u00e0 capter ce qui est en jeu dans la lectio<\/em>, tandis que le second : \u00ab La P\u00e2que de la Parole \u00bb indique, si je puis dire, la \u00ab couleur liturgique \u00bb de la lectio <\/em>: la lectio <\/em>est un \u00e9v\u00e9nement pascal, proprement en ce sens qu\u2019elle cherche dans la parole morte du texte \u00e9crit avec de l\u2019encre sur du papier, celui qui est le Vivant, par excellence, J\u00e9sus Christ, la Parole m\u00eame de Dieu.<\/p>\n

Si le ou les titres sont all\u00e9chants, la mise en pratique est plus ardue, car \u2013 et cela est fondamental \u2013 la lectio <\/em>n\u2019est pas une m\u00e9thode de lecture de la Bible \u00e0 ajouter \u00e0 toutes les m\u00e9thodes que l\u2019on peut conna\u00eetre, mais comme nous le verrons une attitude.<\/p>\n

Qu\u2019est-ce que la lectio ? <\/em><\/strong><\/p>\n

On utilise l\u2019expression latine lectio divina<\/em>, faute de mieux, pour la distinguer de trois autres mani\u00e8res de lire la Bible :
\n\u2013 L\u2019ex\u00e9g\u00e8se <\/em>: recherche technique visant \u00e0 reformuler, dans la mentalit\u00e9 et le langage actuels, le d\u00e9p\u00f4t de la r\u00e9v\u00e9lation : histoire, culture, mentalit\u00e9 ; usage des techniques linguistiques, etc. ;
\n\u2013 La lecture fondamentaliste <\/em>: le texte est en soi v\u00e9rit\u00e9 divine ; il faut croire tout ce qu\u2019il dit de la mani\u00e8re qu\u2019il le dit ;
\n\u2013 La lecture spirituelle <\/em>: en soi l\u2019expression conviendrait \u00e0 merveille pour parler de la lectio <\/em>si elle n\u2019avait pris, au cours du temps, une signification diff\u00e9rente : au lieu d\u2019\u00eatre une attitude face \u00e0 l\u2019\u00c9criture, c\u2019est un type de litt\u00e9rature, comme les vies de saints, les m\u00e9ditations \u00e9difiantes, etc.<\/p>\n

L\u2019expression latine est en fait le calque de l\u2019expression grecque \u00e9quivalente qui se trouve, pour la premi\u00e8re fois, chez Orig\u00e8ne dans une exhortation \u00e0 son disciple Gr\u00e9goire le Thaumaturge qu\u2019il enjoint \u00e0 \u201cs\u2019appliquer \u00e0 la theia anagn\u00f4sis<\/em>\u201d (SC 148, p. 192), litt\u00e9ralement \u00e0 la \u201clecture divine\u201d, ce qui pour nous ne veut absolument rien dire. De quoi s\u2019agit-il ? De rien d\u2019autre que d\u2019un h\u00e9ritage qui nous vient en fait de la tradition juive du midrash<\/em>. Mais qu\u2019est-ce que le midrash <\/em>?<\/p>\n

L\u2019expression typique de la lecture juive de l\u2019\u00c9criture s\u2019inspire de ce passage\u00a0:
\n\u00ab Les l\u00e9vites expliquaient la loi au peuple et le peuple restait debout sur place. Ils lisaient dans le livre de la Loi de Dieu, de mani\u00e8re distincte (ou peut-\u00eatre : en traduisant [de l\u2019h\u00e9breu en aram\u00e9en]), en en donnant le sens, et ils faisaient comprendre ce qui \u00e9tait lu. Alors N\u00e9h\u00e9mie le gouverneur, Esdras le pr\u00eatre-scribe et les l\u00e9vites qui donnaient les explications au peuple dirent \u00e0 tout le peuple : \u00ab Ce jour-ci est consacr\u00e9 au SEIGNEUR votre Dieu. Ne soyez pas dans le deuil et ne pleurez pas !\u201d \u2013 car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la Loi. Il leur dit : \u00ab Allez, mangez de bons plats, buvez d\u2019excellentes boissons, et faites porter des portions \u00e0 celui qui n\u2019a rien pu pr\u00e9parer, car ce jour-ci est consacr\u00e9 \u00e0 notre Seigneur. Ne soyez pas dans la peine, car la joie du SEIGNEUR, voil\u00e0 votre force ! \u00bb. … Alors tout le peuple s\u2019en alla pour manger et boire … et pour manifester une grande joie, car ils avaient compris les paroles qu\u2019on leur avait fait conna\u00eetre. \u00bb (Ne 8,7-12). <\/em><\/strong><\/p>\n

Le midrash <\/em>veut donner du sens au texte qui est lu en sorte qu\u2019il suscite la joie de l\u2019auditeur, ou \u2013 si l\u2019on veut \u2013 qu\u2019il devienne comme un repas o\u00f9 le peuple peut se r\u00e9jouir en mangeant et en buvant.<\/p>\n

Reprenant une expression que j\u2019ai souvent entendue quand je vivais \u00e0 J\u00e9rusalem, le midrash <\/em>est une recherche (racine darash<\/em>) dans le texte, mais une recherche \u00ab amoureuse \u00bb, bas\u00e9e sur la conviction que le texte biblique rec\u00e8le la r\u00e9v\u00e9lation de Dieu pour son lecteur, en tenant compte des trois \u00e9l\u00e9ments suivants :<\/p>\n

\u2013 Dieu parle le langage des hommes<\/em><\/strong> \u2192 la lettre contient toujours moins que ce que Dieu entend nous dire ; il faut donc \u00ab augmenter \u00bb le texte. C\u2019est le texte m\u00eame de l\u2019\u00c9criture qui nous y invite. Pensez par exemple \u00e0 la parole du pslamiste : \u00ab Dieu a dit une chose, j\u2019en ai entendues deux :\u2028\u00e0 Dieu la force, et \u00e0 toi, Seigneur, la fid\u00e9lit\u00e9;\u2028et tu rends \u00e0 chacun selon ses \u0153uvres. \u00bb (Ps 62, 12-13) <\/em><\/strong><\/p>\n

Ainsi donc, alors que Dieu ne dit qu\u2019une seule parole, le psalmiste en entend deux, et quand il les transcrit, elles sont trois !!! Un autre texte de l\u2019AT illustre bien cette multiplication de la parole de Dieu : \u00ab Ma parole ne ressemble-t-elle pas \u00e0 ceci: \u00e0 un feu \u2013 oracle du SEIGNEUR \u2013 , \u00e0 un marteau qui pulv\u00e9rise le roc ? \u00bb (Jr 23:29) <\/em><\/strong><\/p>\n

Qu\u2019est-ce \u00e0 dire ? Sinon que celui qui aborde l\u2019\u00c9criture pour y chercher la Parole de Dieu, est comme celui qui mart\u00e8le le rocher avec un marteau : le rocher n\u2019est qu\u2019\u00e9gratign\u00e9 et pourtant de lui jaillissent des centaines d\u2019\u00e9tincelles qui sont comme des fragments enflamm\u00e9s de paroles divines. Et pourquoi sont-elles enflamm\u00e9es ? Parce que, sur le Sina\u00ef la parole de Dieu s\u2019est manifest\u00e9e au milieu du feu et de la foudre des \u00e9clairs !<\/p>\n

\u2013 Cette augmentation ne saurait \u00eatre une amplification arbitraire ; elle ne peut advenir que dans la conviction de l\u2019unit\u00e9 de l\u2019\u00c9criture<\/em>, reflet de l\u2019unicit\u00e9 de Dieu<\/strong> \u2192 \u00e9clairage d\u2019un texte par d\u2019autres textes. Un merveilleux exemple : Gn 22,5 : “Demeurez ici, vous, avec l\u2019\u00e2ne ; moi et le jeune homme, nous irons l\u00e0-bas pour nous prosterner; puis nous reviendrons vers vous”. <\/em><\/strong><\/p>\n

Ce texte fait doublement probl\u00e8me : d\u2019une part Abram ment car il sait pertinemment qu\u2019il reviendra seul aupr\u00e8s de ses serviteurs, puisqu\u2019il va l\u00e0-haut pour l\u2019offrir en sacrifice. D\u2019autre part, le texte ne dit pas \u00ab nous irons l\u00e0-bas \u00bb, mais \u00ab nous irons jusqu\u2019\u00e0 ainsi <\/em>\u00bb. Alors : Gn 15.5 : “Dieu dit \u00e0 Abram : \u00ab Contemple le ciel, compte les \u00e9toiles si tu peux les compter \u00bb ; il ajouta : \u00ab Ainsi sera ta descendance \u00bb. <\/em><\/strong><\/p>\n

C\u2019est la r\u00e9alisation de cet \u00ab ainsi \u00bb qu\u2019Abram veut aller voir sur la montagne avec son fils ! Pour ces \u00e9clairages d\u2019un texte par d\u2019autres, les textes parall\u00e8les, souvent signal\u00e9s en marge de nos Bibles actuelles, sont tr\u00e8s utiles, mais il ne faut pas se contenter de ces seules r\u00e9f\u00e9rences ; un autre instrument : les Concordances<\/em><\/strong> ; mais en fait le meilleur instrument est la m\u00e9moire<\/strong> : un texte m\u2019en rappelle un autre qui l\u2019illumine… Seulement que, pour pouvoir se rappeler de tel ou tel texte, il ne faut pas seulement l\u2019avoir lu, mais le mettre en m\u00e9moire, ce qui aujourd\u2019hui ne va plus de soi, d\u2019autant plus que notre m\u00e9moire d\u00e9faille toujours plus devant les multiples m\u00e9moires virtuelles que nous propose l\u2019informatique moderne. Parler de \u00ab m\u00e9moire \u00bb signifie se faire violence, se forcer \u00e0 apprendre quelque chose par c\u0153ur. Mais, et J\u00e9sus lui-m\u00eame nous le rappelle : “Le Royaume des cieux est assailli avec violence ; ce sont les violents qui l\u2019arrachent (Mt 11,12)”. <\/em><\/strong><\/p>\n

Violence, donc ; non pas violence contre les autres, mais contre soi-m\u00eame ! La lectio <\/em>devient ainsi une lecture infinie…<\/p>\n

\u2013 Cette lecture enfin ne saurait aller dans n\u2019importe quel sens<\/strong> ; elle se fait dans le cadre de la tradition <\/em>: la communaut\u00e9 (la m\u00e9moire communautaire) est le garde-fou de cette lecture. Un p\u00e8re de l\u2019\u00c9glise exhortait \u00e0 lire l\u2019\u00c9criture \u00ab sur les genoux de l\u2019\u00c9glise \u00bb. Ainsi cette lecture reste-t-elle balis\u00e9e par l\u2019enseignement de l\u2019\u00c9glise tel qu\u2019il est exprim\u00e9 en condens\u00e9, par exemple, dans le credo.<\/p>\n

J\u2019ai parl\u00e9 de midrash<\/em>, peut-\u00eatre faudrait-il pr\u00e9ciser, car il y a deux types de midrashim<\/em>. La lectio <\/em>ne correspond pas tant au midrash halachique<\/em>, dont le but principal est de d\u00e9terminer le comportement qui d\u00e9coule d\u2019un texte ou d\u2019un pr\u00e9cepte ; elle correspond plut\u00f4t au midrash haggadique <\/em>qui vise \u00e0 donner du go\u00fbt au texte lu. On pourrait encore exprimer la t\u00e2che de la lectio<\/em>, d\u2019une autre mani\u00e8re, en relation avec la r\u00e9v\u00e9lation de Dieu sur le Sina\u00ef (Ex 19-20) :\u00a0 La r\u00e9v\u00e9lation du Sina\u00ef advint en trois temps :<\/p>\n

Il y a d\u2019abord la voix <\/em><\/strong>: Ex 19,16.19 : \u201cLe troisi\u00e8me jour au matin, il y eut des voix, des \u00e9clairs, une nu\u00e9e pesant sur la montagne et la voix d\u2019un cor tr\u00e8s puissant ; … tout le peuple trembla … La voix du cor s\u2019amplifia : Mo\u00efse parlait et Dieu lui r\u00e9pondait par la voix (la TOB ajoute : \u201cdu tonnerre\u201d) ;<\/p>\n

Puis les Dix paroles <\/em><\/strong>(Ex 20,1) : \u201cEt Dieu pronon\u00e7a toutes ces paroles\u201d, les \u201cdix commandements\u201d (Ex 20,1-17), compris comme paroles dites par Dieu alors que tout le peuple est au pied su Sina\u00ef ;<\/p>\n

Viennent enfin les 613 pr\u00e9ceptes <\/em><\/strong>: r\u00e9sum\u00e9 th\u00e9ologique de tous les pr\u00e9ceptes (365 pr\u00e9ceptes n\u00e9gatifs et 248 positifs) contenus dans la r\u00e9v\u00e9lation du Sina\u00ef (d\u2019Ex 20 \u00e0 la fin du livre du Dt).<\/p>\n

On pourrait dire que Dieu a comme subdivis\u00e9 sa Parole divine unique en une multiplicit\u00e9 de paroles que le peuple entend de la bouche de Mo\u00efse. C\u2019est ainsi que Dieu a parl\u00e9 le langage des hommes. La lectio <\/em>vise alors \u00e0 recomposer le puzzle : \u00e0 partir des multiples paroles des \u00c9critures, tenter de retrouver, en les combinant les unes aux autres, la voix de Dieu, sa Parole qui, pour nous chr\u00e9tiens, n\u2019est autre que J\u00e9sus Christ lui- m\u00eame, Parole de Dieu, car c\u2019est lui qui, du d\u00e9but de la Gen\u00e8se \u00e0 la derni\u00e8re ligne de l\u2019Apocalypse, s\u2019adresse en fin de compte \u00e0 nous. Les rabbins disaient que chaque verset de la thora parle de la r\u00e9surrection (en pol\u00e9mique contre les sadduc\u00e9ens) ; pour notre part, nous pouvons dire : chaque verset de l\u2019\u00c9criture parle du Christ !<\/p>\n

Note : Jn 8,56 : \u00ab Abraham, votre p\u00e8re, a exult\u00e9 \u00e0 la pens\u00e9e de voir mon Jour : il l\u2019a vu et il a \u00e9t\u00e9 transport\u00e9 de joie \u00bb ; Jn 5,46 :\u00ab Mo\u00efse,… c\u2019est \u00e0 mon sujet qu\u2019il a \u00e9crit \u00bb ; ou encore en Jn 12,41, l\u2019\u00e9vang\u00e9liste \u00e9crit qu\u2019\u00ab \u00c9sa\u00efe a dit cela parce qu\u2019il a vu [la] gloire [du Christ] et qu\u2019il a parl\u00e9 de lui \u00bb. <\/em><\/p>\n

En grandes lignes, tel me semble \u00eatre le but de la lectio<\/em>. Le \u00ab\u00a0probl\u00e8me\u00a0\u00bb est alors celui de la pratique.<\/p>\n

Pratiquer la lectio <\/em><\/strong><\/p>\n

Ces derniers temps, on parle beaucoup de la lectio <\/em>comme d\u2019une \u201cm\u00e9thode\u201d qu\u2019il suffirait d\u2019appliquer. Je m\u2019oppose fermement \u00e0 cette mani\u00e8re de voir : la lectio <\/em>n\u2019est pas une m\u00e9thode ; c\u2019est une attitude face \u00e0 l\u2019\u00c9criture : celle, pr\u00e9cis\u00e9ment de cette \u00ab recherche amoureuse \u00bb. Pour y parvenir, il ne suffit pas de dire : point 1, point 2, point 3, et le tour est jou\u00e9 ! Certes, et Orig\u00e8ne le faisait d\u00e9j\u00e0, on peut relever certains aspects, mais \u00e0 eux seuls ils ne font pas la lectio <\/em>: il n\u2019y a pas de m\u00e9thode en amour ! Il n\u2019y a pas d\u2019autre m\u00e9thode de la lectio <\/em>que celle qu\u2019inspire de Saint-Esprit.<\/p>\n

Revenons donc \u00e0 Orig\u00e8ne : que dit-il ?<\/p>\n

\u00ab Applique-toi principalement \u00e0 la lecture des divines \u00c9critures. Nous avons besoin de beaucoup d\u2019application lorsque nous lisons les \u00e9crits divins, de peur de prononcer quelque parole ou d\u2019avoir quelque pens\u00e9e trop t\u00e9m\u00e9raire \u00e0 leur sujet. En t\u2019appliquant \u00e0 les lire avec l\u2019intention de croire et de plaire \u00e0 Dieu, frappe, dans ta lecture, \u00e0 la porte de ce qui est ferm\u00e9, et il t\u2019ouvrira le Portier dont J\u00e9sus a dit : \u00ab \u00c0 celui-l\u00e0 le portier ouvrira \u00bb (Jn 10,3). En t\u2019appliquant \u00e0 cette \u2018divine lecture\u2019, cherche avec droiture et avec une confiance in\u00e9branlable en Dieu le sens des divins \u00c9crits, cach\u00e9 au grand nombre. Ne te contente pas de frapper et de chercher, car il est absolument n\u00e9cessaire aussi de prier pour comprendre les choses divines. C\u2019est pour nous y exhorter que le Sauveur a dit non seulement : \u00ab Frappez et l\u2019on vous ouvrira \u00bb, et : \u00ab Cherchez et vous trouverez \u00bb, mais aussi : \u00ab Demandez et l\u2019on vous donnera \u00bb (Mt 7,7 et Lc 11,9) \u00bb (ORIG\u00c8NE, Lettre \u00e0 Gr\u00e9goire le Thaumaturge, SC 148, 192). <\/em><\/strong><\/p>\n

Dans la tradition latine, le grand texte de r\u00e9f\u00e9rence pour la lectio <\/em>est celui de Guigues II le Chartreux (un moine du XIIe si\u00e8cle) qui, exploitant ce m\u00eame verset de l\u2019\u00c9vangile, le commente ainsi :<\/p>\n

\u00ab Demandez l\u2019Esprit, vous recevrez la capacit\u00e9 de lire ; cherchez dans la lecture, vous trouverez par la m\u00e9ditation ; frappez dans la pri\u00e8re et vous entrerez dans la contemplation. \u00bb [GUIGUES II<\/em><\/strong>, Lettre sur la vie contemplative (L’\u00e9chelle des moines). Douze m\u00e9ditations. SC 163]. <\/strong><\/em><\/p>\n

Commentons bri\u00e8vement :<\/p>\n

\u2013 \u00ab Demandez l\u2019Esprit, vous recevrez la capacit\u00e9 de lire \u00bb. Tout commence dans la pri\u00e8re et l\u2019invocation de l\u2019Esprit. L\u2019Esprit n\u2019a pas agi seulement sur l\u2019\u00e9crivain biblique quand il \u00e9crivait, ou sur l\u2019\u00c9glise quand elle fixait les livres \u00ab canoniques \u00bb ; il doit agir encore aujourd\u2019hui pour que du texte \u2018mort\u2019 surgisse le Christ vivant ! Mais il doit agir aussi sur nous, pour provoquer en nous docilit\u00e9, d\u00e9tachement des pr\u00e9occupations, attention. La difficult\u00e9 de l\u2019invocation du Saint-Esprit : qui sait ce qu\u2019il me fera faire ?<\/p>\n

\u2013 \u00ab Cherchez dans la lecture, vous trouverez par la m\u00e9ditation \u00bb. Ici, quelques remarques : 1) prendre son temps ; 2) un lieu (rappelons-nous Mt 6,6 : \u00ab Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta chambre la plus retir\u00e9e, verrouille ta porte et adresse ta pri\u00e8re \u00e0 ton P\u00e8re qui est l\u00e0 dans le secret. Et ton P\u00e8re, qui voit dans le secret, te le rendra \u00bb) ; 3) que lire ? (lectionnaire \u2013 lectio continua<\/em>). Puis :<\/p>\n

1) lire <\/em>(en h\u00e9breu, lire = \u00ab crier \u00bb) : chaque mot doit \u00eatre non seulement vu, mais prononc\u00e9 pour que tout notre \u00eatre, yeux, bouche et oreilles, soit impliqu\u00e9 ;<\/p>\n

2) m\u00e9diter <\/em>: non pas laisser aller ses propres pens\u00e9es n\u2019importe o\u00f9, mais r\u00e9fl\u00e9chir sur le texte : il y a des phrases difficiles, j\u2019en examine la construction ; tel texte me rappelle tel autre, je le relis en cherchant s\u2019il illumine mon texte ; dans cette phase il peut \u00eatre aussi utile de s\u2019aider de quelques commentaires, tout en nous souvenant qu\u2019il ne s\u2019agit pas de faire une ex\u00e9g\u00e8se scientifique, mais d\u2019\u00e9couter une voix qui aujourd\u2019hui s\u2019adresse \u00e0 moi… Or cette parole, moi seul peux l\u2019\u00e9couter puisqu\u2019elle m\u2019est destin\u00e9e ; enfin faire m\u00e9moire : fixer l\u2019un ou l\u2019autre verset dans sa m\u00e9moire pour les faire resurgir au long de la journ\u00e9e.<\/p>\n

NOTE. Le probl\u00e8me n\u2019est pas de parvenir \u00e0 un r\u00e9sultat concret, \u00e0 une d\u00e9cision \u00e0 prendre ; il s\u2019agit bien plut\u00f4t d\u2019\u00ab habiter \u00bb la Parole ; alors la Parole fait sa demeure en nous et devient agissante en nous. Par exemple, il peut arriver qu\u2019un texte ne nous rien … cherchons \u00e0 le mettre en m\u00e9moire, car un jour viendra, peut-\u00eatre, o\u00f9 ce texte nous parlera. La grande tradition monastique rappelle cette parole de Macaire, moine du d\u00e9sert d\u2019\u00c9gypte, qui disait : \u00ab Soyez contents de tout ce que vous pouvez comprendre et cherchez \u00e0 le mettre en pratique ; alors ce qui reste cach\u00e9 sera r\u00e9v\u00e9l\u00e9 \u00e0 votre esprit. <\/em><\/p>\n

3) Enfin \u00ab frappez dans la pri\u00e8re et vous entrerez dans la contemplation \u00bb. Parvenu \u00e0 ce point de la lectio<\/em>, on est presque naturellement jet\u00e9 dans la pri\u00e8re. Certes, toute la lectio <\/em>est pri\u00e8re, mais ici elle se fait plus forte, car on se trouve aux pieds du Seigneur qui me parle et \u00e0 qui je r\u00e9ponds. Il n\u2019est pas dit que cela se fasse facilement ; \u00ab frappez \u00bb, dit le texte ; cela n\u00e9cessite violence, violence aussi contre son propre moi qui refuse, le plus souvent, de se plier devant celui qui est son Seigneur. Mais, si l\u2019on pers\u00e9v\u00e8re dans cette frappe, on se rend compte qu\u2019en r\u00e9alit\u00e9 c\u2019est le Christ lui-m\u00eame qui, depuis longtemps, frappait \u00e0 notre porte ferm\u00e9e ! N\u2019est-ce pas ce que le Christ annonce \u00e0 l\u2019\u00c9glise de Laodic\u00e9e, la pire des \u00c9glises (!) :<\/p>\n

\u00ab Voici, je me tiens \u00e0 la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j\u2019entrerai chez lui et je prendrai la c\u00e8ne avec lui et lui avec moi. \u00bb (Ap 3,20) <\/em><\/strong><\/p>\n

Mais la Parole n\u2019est-elle pas dite pour qu\u2019on la mette en pratique ? Certes ! Toutefois, au terme de ce parcours, on se rend compte que ce n\u2019est en fait pas moi qui peux mettre en pratique la Parole ; seul le Seigneur le peut en moi ; si vraiment, dans la lectio<\/em>, j\u2019accueille le Christ, c\u2019est en fin de compte lui qui finit par arriver \u00e0 mettre en pratique la parole qu\u2019il m\u2019adresse, sinon cette Parole se retourne contre moi pour me consumer, comme cela arrivait \u00e0 J\u00e9r\u00e9mie :<\/p>\n

\u00ab Chaque fois que j\u2019ai \u00e0 dire la Parole, je dois appeler au secours et clamer : \u00ab Violence, r\u00e9pression \u00bb… Quand je dis : \u00ab Je n\u2019en ferai plus mention, je ne dirai plus la Parole en Son nom \u00bb, alors elle devient au-dedans de moi comme un feu d\u00e9vorant… Je m\u2019\u00e9puise \u00e0 la contenir, mais je n\u2019arrive pas. \u00bb (Jr 20,8-9) <\/em><\/strong><\/p>\n

Il en va de toute Parole de Dieu comme de l\u2019\u00c9vangile lui-m\u00eame :<\/p>\n

\u00ab C\u2019est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d\u2019abord, puis du Grec.\u00bb (Rm 1,16) <\/em><\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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