{"id":8286,"date":"2020-12-11T19:30:02","date_gmt":"2020-12-11T18:30:02","guid":{"rendered":"https:\/\/ecclesiola.fr\/?post_type=ctc_sermon&p=8286"},"modified":"2020-12-31T18:47:13","modified_gmt":"2020-12-31T17:47:13","slug":"homelie-3eme-dimanche-de-lavent","status":"publish","type":"ctc_sermon","link":"https:\/\/ecclesiola.fr\/multimedia\/homelie-3eme-dimanche-de-lavent\/","title":{"rendered":"Hom\u00e9lie – 3\u00e8me dimanche de l’Avent"},"content":{"rendered":"
Chers fr\u00e8res et s\u0153urs, chers amis, temps de l\u2019Avent n\u2019est pas particuli\u00e8rement aust\u00e8re. Je veux dire par l\u00e0 que, s\u2019il a sa gravit\u00e9 propre (et il l\u2019a\u00a0!) il n\u2019a tout de m\u00eame pas la couleur plus s\u00e9v\u00e8re d\u2019un temps p\u00e9nitentiel tel que le car\u00eame \u2013 encore qu\u2019il faut veiller d\u2019assez pr\u00e8s \u00e0 ne jamais perdre l\u2019\u00e9quilibre du car\u00eame entre \u00ab\u00a0sens du p\u00e9ch\u00e9\u00a0\u00bb et \u00ab\u00a0sens de la gr\u00e2ce\u00a0\u00bb puisque, selon saint Paul, l\u00e0 o\u00f9 abonde l\u2019un, l\u2019autre surabonde. Et pourtant le troisi\u00e8me dimanche de l\u2019Avent retentit d\u2019une invitation particuli\u00e8re \u00e0 la joie. On le nomme le dimanche de \u00ab\u00a0Gaudete\u00a0<\/em>\u00bb (tout comme le quatri\u00e8me dimanche de car\u00eame que l\u2019on appelle dimanche de \u00ab\u00a0Laetare<\/em>\u00a0\u00bb). Traduction\u00a0dans les deux cas : r\u00e9jouissez-vous\u00a0!<\/p>\n Le th\u00e8me de la joie a \u00e9t\u00e9 souvent mis \u00e0 l\u2019honneur par le pape Fran\u00e7ois, que ce soit pour parler de \u00ab\u00a0La joie de l\u2019\u00c9vangile\u00a0\u00bb (Evangelii gaudium<\/em>) ou de la joie de la saintet\u00e9 (dans sa belle exhortation \u00ab\u00a0Gaudete et exsultate<\/em>\u00a0\u00bb\/\u00ab\u00a0R\u00e9jouissez-vous et exultez\u00a0\u00bb). Pour saisir ce dont il est ici question, le mot latin est un indicateur pr\u00e9cieux\u00a0: joie se dit \u00ab\u00a0gaudium\u00a0\u00bb. \u00ab\u00a0Se r\u00e9jouir\u00a0\u00bb se dit \u00ab\u00a0gaudere\u00a0\u00bb. Mais le verbe signifie aussi \u00ab\u00a0jouir de\u00a0\u00bb. Par l\u00e0 peut \u00eatre sommes-nous mis sur la piste d\u2019une invitation \u00e0 la profondeur. En effet, si la joie peut avoir les manifestations ext\u00e9rieures qu\u2019on lui conna\u00eet, elle a surtout une dimension int\u00e9rieure. En son fond, elle est ce qui \u00e9treint int\u00e9rieurement un \u00eatre lorsque, profond\u00e9ment, il ressent le b\u00e9n\u00e9fice d\u2019un bienfait\u00a0: un don, d\u2019heureuses retrouvailles, une \u00e9preuve surmont\u00e9e, un but atteint, un d\u00e9fi relev\u00e9, un moment important de la vie (intime ou partag\u00e9e)\u2026 Toutes choses qui lui redisent la valeur de la vie, et du m\u00eame coup sa valeur propre \u00e0 ses propres yeux ou aux yeux des autres. Toutes choses qui renvoient \u00e0 de la densit\u00e9 et non \u00e0 un superficiel mouvement de contentement qui serait tout de surface. Dans l\u2019\u00c9criture, les invitations \u00e0 la joie ne sont pas rares. Qu\u2019elles r\u00e9sonnent\u00a0 \u00e0 l\u2019issue de l\u2019\u00e9preuve, voire au c\u0153ur m\u00eame de celle-ci, au titre de l\u2019esp\u00e9rance.<\/p>\n La \u00ab\u00a0joie du salut\u00a0\u00bb, elle est vraiment de cet ordre l\u00e0\u00a0! Et ce dimanche, l\u2019invitation \u00e0 la joie que nous entendons dans la liturgie retentit, alors qu\u2019il n\u2019est pas s\u00fbr que tout le monde ait le c\u0153ur \u00e0 la f\u00eate puisque, justement, les f\u00eates que nous pr\u00e9parons auront une physionomie somme toute marqu\u00e9e par l\u2019adversit\u00e9 du moment (adversit\u00e9 sanitaire, adversit\u00e9 \u00e9conomique\u2026 adversit\u00e9 dans les relations humaines \u00e0 tous les niveaux, puisque nous ne pourrons pas nous retrouver selon nos v\u0153ux, et selon nos attentes le plus fortes). Et pourtant malgr\u00e9 tout cela, si\u00a0! Mobilisation pour la joie, la densit\u00e9 int\u00e9rieure, au titre de l\u2019esp\u00e9rance parce que, au-del\u00e0 \u00a0de l\u2019adversit\u00e9 du temps, \u00ab\u00a0le printemps ne nous oubliera pas\u00a0\u00bb comme disait un po\u00e8te (Neruda je crois, mais je n\u2019en suis jamais s\u00fbr). Il se peut \u2013 il est m\u00eame probable\u00a0\u2013 que les \u00ab\u00a0explosions de joie\u00a0\u00bb attendront un peu que le gros de la (ou des\u2026) crise(s) soit derri\u00e8re nous. Mais l\u2019Avent demeure l\u2019Avent et No\u00ebl demeure No\u00ebl\u00a0: un temps de joie \u2013 de densit\u00e9 \u2013 qui pr\u00e9pare un temps de joie \u2013 densit\u00e9 encore\u00a0: densit\u00e9 de notre d\u00e9sir du Salut (tel que chant\u00e9 de mani\u00e8re si tonique par le Magnificat de Marie que l\u2019on chante aujourd\u2019hui entre les deux lectures) et densit\u00e9 de l\u2019amour de Dieu qui vient se r\u00e9v\u00e9ler dans l\u2019Enfant de Bethl\u00e9em.<\/p>\n Vivons donc cette avant derni\u00e8re \u00e9tape de notre marche vers No\u00ebl, marche \u00e0 petits pas, sous le signe de la joie<\/strong>, telle que ces propos essaient d\u2019en esquisser le sens. C\u2019est un bon contrepoison, me semble-t-il, \u00e0 la pesante morosit\u00e9 de nos incertitudes du moment et, je crois aussi, un bon roboratif pour pr\u00e9parer nos lendemains\u00a0!<\/p>\n La semaine derni\u00e8re d\u00e9j\u00e0, nous voyions entrer en sc\u00e8ne Jean, le Baptiseur et Pr\u00e9curseur. Mais alors nous lisions saint Marc qui ouvre son \u00c9vangile de mani\u00e8re si tranch\u00e9e, pour ne pas dire presque abrupte. Tout de go, il nous plonge dans le minist\u00e8re public de J\u00e9sus, intronis\u00e9 presque lapidairement par son devancier, Jean, dernier proph\u00e8te de l\u2019Ancien Testament qui a d\u00e9j\u00e0 un pied dans le Nouveau. En quelques versets (plus ou moins les onze premiers de son \u00e9vangile) Marc dit pratiquement tout ce qu\u2019il y a \u00e0 dire, jusqu\u2019\u00e0 nous montrer la sc\u00e8ne du bapt\u00eame de J\u00e9sus par le Baptiste. Puis Jean s\u2019efface. D\u00e8s lors J\u00e9sus va \u00ab\u00a0cro\u00eetre\u00a0\u00bb, comme l\u2019a proph\u00e9tis\u00e9 le \u00ab\u00a0nouvel \u00c9lie\u00a0\u00bb, et il va accomplir son \u0153uvre. Ses premiers mots sont\u00a0: \u00ab\u00a0Le temps est accompli, et le R\u00e8gne de Dieu s\u2019est approch\u00e9\u00a0: convertissez-vous et croyez \u00e0 l\u2019\u00c9vangile\u00a0\u00bb \u00a0<\/em>(Marc 1, 15 \u2013 TOB). Et cet \u00c9vangile qui n\u2019est autre que lui-m\u00eame.<\/p>\n Aujourd\u2019hui, nous retrouvons Jean, le m\u00eame Baptiste. Mais dans une tout autre lumi\u00e8re\u00a0: celle du quatri\u00e8me \u00e9vangile. Et la premi\u00e8re notation qui me vient \u00e0 l\u2019esprit est celle-ci\u00a0: n\u2019est-il pas frappant de noter d\u2019entr\u00e9e de jeu, le contexte dans lequel appara\u00eet la figure du Baptiste\u00a0? Il appara\u00eet au c\u0153ur de la vision grandiose qui ouvre cet \u00c9vangile-l\u00e0. Le \u00ab\u00a0Prologue\u00a0\u00bb, comme on le nomme parfois.<\/strong> C\u2019est un regard contemplatif ample, qui envisage le myst\u00e8re de la Cr\u00e9ation en ses d\u00e9buts et le myst\u00e8re de l\u2019Histoire des hommes, avant que le Verbe n\u2019y soit entr\u00e9. Et c\u2019est au verset 6 que surgit \u00ab\u00a0un homme envoy\u00e9 <\/em>de Dieu<\/em>\u00a0; son nom \u00e9tait Jean<\/em> (= \u201cDieu fait gr\u00e2ce\u201d).\u00a0\u00bb Et Jean est imm\u00e9diatement intronis\u00e9 comme \u00ab\u00a0t\u00e9moin\u00a0\u00bb, avant que d\u2019\u00eatre soigneusement distingu\u00e9 de Celui qu\u2019il a charge d\u2019annoncer\u00a0<\/strong>: \u00ab\u00a0Il n<\/em>\u2019\u00e9tait pas la lumi\u00e8re, mais il devait rendre t\u00e9moignage \u00e0 la lumi\u00e8re\u00a0<\/em>\u00bb (v. 8). Revient alors \u00ab\u00a0Le Verbe [qui] <\/em>\u00e9tait la vraie lumi\u00e8re, qui en venant dans le monde, illumine tout homme\u2026\u00a0<\/em>\u00bb (v. 9)\u00a0 Quel emplacement de choix pour introniser le Baptiste !<\/p>\n Avant d\u2019aller plus loin, ce que je souhaite juste noter ici, c\u2019est la proximit\u00e9 \u00e9tablie entre \u00a0celui qui n\u2019est que l\u2019annonciateur<\/em> et Celui qui est annonc\u00e9<\/em>. Le myst\u00e8re de l\u2019un et de l\u2019autre sont si intimement li\u00e9s. Toute la proph\u00e9tie, en Jean, converge vers le moment o\u00f9 \u00ab\u00a0le Verbe se fait chair\u00a0\u00bb (v14) , o\u00f9 Dieu se fait \u00ab\u00a0Emmanuel, Dieu avec nous<\/em> \u00bb. Augustin dit (pardonnez-moi je cite de m\u00e9moire) \u00ab\u00a0Jean \u00e9tait la voix (et d\u2019ailleurs il n\u2019a pas pr\u00e9tendu \u00eatre autre chose), mais la parole ( = ce qui \u00e9tait port\u00e9 par cette voix) c\u2019\u00e9tait bien le Verbe\u00a0\u00bb. De la simple humanit\u00e9 de l\u2019un (Jean), \u00e0 la divinit\u00e9 de l\u2019autre (J\u00e9sus, le Verbe fait chair), la distance pourrait sembler infranchissable, mais l\u2019ap\u00f4tre-\u00e9vang\u00e9liste, dans une contemplation et une composition saisissantes, les rapproche ou plut\u00f4t r\u00e9v\u00e8le leur intime proximit\u00e9. Et il aura l\u2019occasion d\u2019y revenir plusieurs fois dans son \u00c9vangile.<\/p>\n Cette notation se confirme plus avant dans le long passage que nous entendons aujourd\u2019hui. D\u00e9j\u00e0 appara\u00eet la question qui va hanter tout le minist\u00e8re de J\u00e9sus. Elle se formule en termes simples. Trois mots seulement\u00a0: \u00ab\u00a0Qui es-tu\u00a0?<\/em><\/strong>\u00a0\u00bb. En r\u00e9pondant (ou plut\u00f4t en ne refusant pas de r\u00e9pondre) Jean va rester \u00e0 la place qui est la sienne. Il dira \u2013 et c\u2019est sa premi\u00e8re r\u00e9ponse\u00a0: \u00ab\u00a0Je ne suis pas le Christ<\/em>\u00a0\u00bb (v. 20). La TOB introduit ce propos par ces mots\u00a0: \u00ab\u00a0Il fit une d\u00e9claration sans restriction, il d\u00e9clara\u00a0: je ne suis pas le Christ. \u00bb. Et ensuite, en se r\u00e9cusant comme \u00c9lie, en se r\u00e9cusant comme le Proph\u00e8te annonc\u00e9, il va laisser ses interrogateurs \u00e0 leurs interrogations et \u00e0 leurs rep\u00e8res\u00a0: au demeurant, quand-bien m\u00eame il aurait reconnu \u00eatre \u00c9lie ou encore \u00ab\u00a0le Proph\u00e8te annonc\u00e9\u00a0\u00bb, l\u2019auraient-ils cru, ses interlocuteurs\u00a0? Auraient-ils su que faire de tels indices\u00a0? Auraient-ils reconnu la \u00ab\u00a0pl\u00e9nitude des temps\u00a0\u00bb enfin advenue\u00a0? Sans doute pas. Et toute la dramaturgie de l\u2019\u00c9vangile de Jean, tient l\u00e0 le nerf qui va en assurer la tension, jusqu\u2019au bout. Jusqu\u2019au \u00ab\u00a0proc\u00e8s\u00a0\u00bb (il est prudent de mettre ici des guillemets) de J\u00e9sus lui-m\u00eame, o\u00f9 toute la question – encore et encore – sera de savoir\u00a0: \u00ab\u00a0Qui est-il\u00a0?\u00a0\u00bb\u2026 Est-il \u00ab\u00a0le Roi des Juifs\u00a0\u00bb\u00a0? Curieux moment tout de m\u00eame que celui de Jean le Baptiseur\/Pr\u00e9curseur, aujourd\u2019hui soumis \u00e0 la m\u00eame question que celle qui poursuivra J\u00e9sus tout au long de son parcours\u2026 Jean indique \u00e0 ses enqu\u00eateurs que\u00a0d\u00e9j\u00e0 \u00ab\u00a0se tient au milieu de vous celui que vous ne connaissez pas\u00a0<\/em>\u00bb (v. 26). Et il assortit son propos du rappel que lui-m\u00eame \u00ab baptise avec de l\u2019eau \u00bb. D\u2019autres \u00e9vang\u00e9listes pr\u00e9cisent que Jean annonce que le bapt\u00eame dont J\u00e9sus baptisera sera \u00ab de feu et d\u2019Esprit Saint \u00bb (voir Mt 3, 11) et nous ne pouvons pas ne pas avoir cette pr\u00e9cision \u00e0 l\u2019esprit au moment o\u00f9 nous voyons le pr\u00e9curseur aux prises avec des \u00ab questionneurs \u00bb dont Jean nous montrera, tout au long de son \u00c9vangile et sans tellement de m\u00e9nagement (car, au fond, il est souvent pol\u00e9mique) que, s\u2019ils sont si peu disponibles aux r\u00e9ponses qui sont faites \u00e0 leurs questions, c\u2019est probablement parce qu\u2019ils ont arr\u00eat\u00e9 \u00ab d\u2019habiter \u00bb leurs questions\u2026 (J\u2019aime beaucoup cette expression : \u00ab d\u2019habiter \u00bb leurs questions \u00bb). De sorte qu\u2019ils ont toujours, \u00e0 la fois, et les bonnes questions, et les bonnes r\u00e9ponses\u2026<\/p>\n Mais il nous suffit de retenir la le\u00e7on\u00a0: aujourd\u2019hui, c\u2019est Jean le Baptiste, le Pr\u00e9curseur, qui \u00ab\u00a0est \u00e0 la question\u00a0\u00bb et demain, ce sera J\u00e9sus. Tout l\u2019\u00c9vangile nous montre si souvent sous ce rapport un dialogue de sourds, quand ce n\u2019est pas une confrontation. Quelques pharisiens pourtant se montreront \u00ab\u00a0habitant\u00a0\u00bb les questions que leur pose leur foi\u00a0: Nicod\u00e8me, Joseph d\u2019Arimathie, ou encore Gamaliel\u2026 Et aujourd\u2019hui, c\u2019est bien plut\u00f4t de nous qu\u2019il est question. Nous aussi nous portons la question\u00a0: \u00ab\u00a0Qui est-il cet enfant vers qui nous allons \u00e0 Bethl\u00e9em\u00a0?\u00a0\u00bb Et allons-nous vers lui avec des r\u00e9ponses toutes faites de cat\u00e9chisme appris par c\u0153ur depuis longtemps\u00a0? Ou bien plut\u00f4t avec une heureuse curiosit\u00e9, et le d\u00e9sir d\u2019une vraie rencontre qui nous ouvre au Myst\u00e8re de Celui qui vient dans le monde ; dans le monde tel qu\u2019il est\u00a0; dans nos vies, telles qu\u2019elles sont (nos vies \u00e0 chacun, \u00e0 chacune ; dans notre vie partag\u00e9e en communaut\u00e9, en communion, en \u00c9glise, dans la soci\u00e9t\u00e9, dans le monde, notre vie partag\u00e9e \u00e0 tous et \u00e0 toutes, avec le plus grand nombre) pour y apporter le salut et la joie de Dieu dont nous parlions au d\u00e9but de cette m\u00e9ditation.<\/strong><\/p>\n Gageons que si nous \u00ab pr\u00e9parons les chemins du Seigneur \u00bb dans nos c\u0153urs, cela signifie que nous prenons soin de notre capacit\u00e9 d\u2019\u00e9merveillement et de surprise, pour \u00ab ce que le Seigneur fit pour nous \u00bb. La pr\u00e9sence du Magnificat au c\u0153ur de la liturgie de la parole de ce dimanche est vraiment significative ! (Elle m\u2019a d\u2019ailleurs surpris quand je l\u2019ai vue : je m\u2019attendais \u00e0 un psaume et j\u2019ai vu un morceau d\u2019\u00c9vangile, en fait !). La jeune fille de Nazareth s\u2019est constamment laiss\u00e9e d\u00e9router et habiter (au sens fort : dans sa chair mais aussi dans toute sa vie, dans toute son \u00e2me) par le Myst\u00e8re de son Fils. Myst\u00e8re pleinement humain, Myst\u00e8re pleinement divin, rencontr\u00e9 seulement dans la personne concr\u00e8te<\/em> de J\u00e9sus, cette personne concr\u00e8te<\/em> que d\u00e9signe Pr\u00e9curseur, le Baptiseur. Tout ce qu\u2019il faut nous souhaiter, c\u2019est cette m\u00eame disponibilit\u00e9 de c\u0153ur et d\u2019esprit, pour aller jusqu\u2019\u00e0 Bethl\u00e9em \u00e0 la rencontre de \u00ab\u00a0Celui qui vient pour tout sauver\u00a0\u00bb.<\/p>\n Bonne marche jusqu\u2019\u00e0 Bethl\u00e9em\u00a0!<\/p>\n AMEN<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" […] ce dimanche, l\u2019invitation \u00e0 la joie que nous entendons dans la liturgie retentit, alors qu\u2019il n\u2019est pas s\u00fbr que tout le monde ait le c\u0153ur \u00e0 la f\u00eate puisque, justement, les f\u00eates que nous pr\u00e9parons auront une physionomie somme toute marqu\u00e9e par l\u2019adversit\u00e9 du moment […]<\/p>\n","protected":false},"author":361,"featured_media":6306,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","ctc_sermon_book":[230],"ctc_sermon_series":[420],"ctc_sermon_speaker":[353],"ctc_sermon_tag":[],"class_list":["post-8286","ctc_sermon","type-ctc_sermon","status-publish","has-post-thumbnail","hentry","ctc_sermon_topic-3eme-dimanche-de-lavent","ctc_sermon_topic-archive-commentaire","ctc_sermon_book-jean","ctc_sermon_series-avent","ctc_sermon_speaker-gilles-herve-masson","ctfw-has-image"],"yoast_head":"\n