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La crise sanitaire est toujours là, plus virulente que jamais et un nouveau confinement nous conduit à rejoindre nos maisons pour une durée aujourd’hui indéterminée. La situation devient difficile pour beaucoup d’entre nous, tant au plan économique, que sociétale. A l’anxiété d’une maladie encore non maîtrisée s’ajoute plus récemment une majoration du risque terroriste sur notre territoire. L’incompréhension des décisions prises gagne aussi certains en s’exprimant sous forme de colère ou d’abattement. Plus que jamais nous sommes appelés à nous soutenir mutuellement, à veiller les uns sur les autres, à prendre soin des personnes qui nous sont proches pour les préserver des effets dramatiques de l’isolement, de la solitude, de la pauvreté.
Ce mal qui nous frappe, n’est-il pas l’occasion de réfléchir à ce qui fait la nature profonde de l’Église, en n’oubliant pas qu’elle est née dans une maison. C’est dans cette perspective, que son éminence le cardinal Mario Grech, secrétaire général du synode pour les évêques, nous livre cette semaine une réflexion vigoureuse sur la vie de l’Eglise en cette période de Pandémie. Vous trouverez le texte complet de son interview ICI.
En effet depuis la Pentecôte, le foyer domestique est devenu le lieu privilégié des chrétiens pour « écouter l’enseignement des apôtres, rompre le pain, participer aux prières » (Ac 2, 42). Rappelons-nous que ces hommes, ces femmes et ces enfants, rassemblés en un seul lieu au nom du Christ, sont à l’origine de l’Église – c’est ainsi que Paul appelle les différentes communautés auxquelles il s’adresse (1 Co 1, 2) –, si bien que leurs propres maisons, devenues des lieux de rassemblement, seront appelés pour longtemps « maison d’église » : l’occasion nous est donnée d’oser davantage, d’être créatifs et en découvrant nos propres maisons comme des lieux concrets où le Christ se manifeste, dans lesquels il aime faire sa demeure : s’entretenir, partager, se reposer.
Cette expérience d’Église à la maison, de petite Église, d’ecclesiola n’a pas pour vocation à nous replier sur nous-mêmes dans une « vie chrétienne bien au chaud ». Au contraire elle invite à partager largement autour de nous, par compagnonnage, en lien étroit avec nos communautés paroissiales, nos prêtres, nos diacres, nos évêques. C’est sans nul doute le propos d’ecclesiola.fr.
Chaque Dimanche, nous célébrons la Pâque du Seigneur, qui est la force avec laquelle nous traversons les écueils de la vie et les épreuves personnelles ou collectives. Alors comment vivre un Dimanche à la maison ?
Vivre le Dimanche, c’est prendre le temps de s’arrêter pour lire, méditer, prier la Parole de Dieu, tout particulièrement l’Evangile, seul ou mieux avec d’autres, en famille, avec ses enfants, pourquoi pas en se rassemblant en « petits groupes non présentiels » par des outils numériques, pour scruter ensemble l’Evangile, afin d’éclairer et de consoler nos existences blessées.
Vivre le Dimanche, c’est prendre le temps de célébrer la Parole de Dieu par des temps de prière en commun, dès le soir du samedi pour entrer dans le jour du Seigneur (Vigile dominicale) au matin du Dimanche dans la louange de la prière des heures (prière des Laudes) pour écouter encore les textes de ce Dimanche, dans la bénédiction du déjeuner dominical. Cette liturgie domestique pourra se déployer dans le cadre d’un lieu dédié et soigné dans la maison, un coin prière, un bel angle, ou plus simplement la table du repas.
Vivre le Dimanche, c’est prendre le temps de l’amitié, de la joie partagée avec celles et ceux qui habitent sous le même toit d’abord, mais aussi pour se rapprocher par téléphone ou liaison numérique de tous ceux et celles qui ont besoin de notre présence, particulièrement ceux qui sont isolés. Oui prendre le temps du Dimanche c’est entrer dans une écologie du temps pour transformer nos logiques de consommation en logique de communion
N’hésitez pas à nous partager tout ce l’Esprit Saint saura susciter dans vos maisons.