À partir du 17 décembre s’ouvre une semaine toute particulière de l’année liturgique : la semaine préparatoire à Noël.
Parmi les éléments qui la caractérisent, les antiennes chantées à la prière du soir (Vêpres) avant le cantique de Marie (magnificat). C’est un chant vénérable chanté déjà au temps de Charlemagne. On les appelle « Antiennes Ô » parce que toutes commencent par un « Ô », développées mélodiquement comme une salutation solennelle au titre messianique décliné chaque soir :
Antienne du 17 décembre: Ô Sagesse, […]
Antienne du 18 décembre: Ô Adonaï, […]
Antienne du 19 décembre: Ô Rameau de la tige de Jessé, […]
Antienne du 20 décembre: Ô Clef de David, […]
Antienne du 21 décembre: Ô Orient, […]
Antienne du 22 décembre: Ô Roi des nations, […]
Antienne du 23 décembre: Ô Emmanuel, […].
On peut remarquer que les initiales des titres messianiques par lesquelles commencent les antiennes forment un acrostiche. Si on les prend à partir de Noël, c’est à dire en remontant du 23 au 17, on lit la phrase latine « ERO CRAS » (« Demain, je serai là »).
En elle la liturgie de l’Avent atteint sa plénitude (A.G. Martimort L’Eglise en prière, Tome IV, édition Desclée, p 110 ).
Autres éléments importants de cette semaine : les lectures bibliques de toutes les eucharisties avant la nativité. Une simple mise en regard de tous ces textes – particulièrement le texte du premier testament – suffit à évoquer la richesse de ces ultimes jours de préparation synthèse du plus pur messianisme et où la Vierge Marie prend toute sa place.