« Le Christ, notre Pâque ! » (1 Cor 5,7)

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“Seigneur, où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour manger la Pâque?” (Matthieu 26, 17)

Cette année, en lien avec les évènements actuels, la communauté Ecclesiola vous propose un accompagnement pour vivre le Triduum Pascal à la maison.

Triduum signifie trois jours. Trois jours au cours desquels le Christ nous donne tout en se donnant lui-même.
C’est en quelque sorte une grande célébration liturgique unique qui, commencée le jeudi soir, culmine dans la nuit de samedi – la « nuit des nuits » – et s’achève le dimanche soir.
Quant à la Pâque elle signifie passage : passage de Dieu au-dessus des maisons des fils d’Israël (Ex 12), passage des fils d’Israël à travers la mer rouge, passage du Christ de la mort à la Vie.

Jeudi Saint

Au soir du Jeudi saint, le Seigneur se retrouve avec ses amis. Au cours du repas qu’il partage avec eux, il pose le geste étonnant de leur laver les pieds.
C’est par la mémoire du lavement des pieds que nous allons entrer dans la Pâque du Seigneur.
Importante aussi la mémoire de la cène : là le Seigneur nous confie le geste du repas et y inscrit la mémoire de ces heures incertaines, mais intenses et décisives, que les disciples sont en train de vivre avec Lui.
Heures de l’amour et du salut donné : « Prenez et mangez… prenez et buvez… ».
Amis et amies du Seigneur nous sommes invités à nous faire serviteur à notre tour – et à cette mémoire du repas où le Seigneur donne sa vie pour notre vie.

Tout cela sera prolongé par la Veillée avec le Seigneur, dans l’écoute de sa Parole, en confidence, et la veille avec lui dans la prière.

Vendredi Saint

Au matin du vendredi saint, nous faisons nôtre la prière des psaumes alors que nous veillons dans nos ténèbres.
Plus tard, nous suivons le Seigneur, traîné dans une parodie de procès et condamné à mort.
C’est le temps de la mémoire de la Passion. Celui qui avait dit qu’ « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » donne sa vie pour la vie du monde.
Nous posons les yeux sur la croix du Seigneur. Nous nous prosternons devant sa croix. Nous adorons sa croix qui nous sauve. Nous intercédons au pied de la croix, notre force au cœur même de notre faiblesse.
Vient le soir, enfin et le moment de l’ensevelissement. C’est l’heure de la mémoire du tombeau.

Samedi Saint

Samedi saint, le chant des psaumes est notre chant alors que nous venons vers le Seigneur qui dort au tombeau.
Le cœur de ses amis s’est vidé. On a tué leur espérance, pensent-ils. Ils n’attendent donc plus rien.

Vigile Pascale

Le jour se fait long avant que, du tréfonds de la nuit de la mort, un cri se fasse entendre : « Il est ressuscité Celui qui était mort ».
Les cœurs en deuil ne sont pas prêts pour cette in-croyable nouvelle mais c’est bien l’heure de l’ÉVANGILE, l’heure de la Vigile pascale.
Le Christ ressuscite des morts pour qu’en Lui nous ayons la vie. L’heureuse annonce éclot et change tout.
Alors nous prenons le temps, nous aussi, dans la nuit, de redécouvrir la lumière du feu nouveau et de la laisser entrer en nous.
Nous prenons le temps d’écouter la Parole et de revisiter notre longue mémoire d’espérance.
Nous nous livrons à la vie que le Seigneur nous offre par la profession de notre foi en Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint et en replongeant à la source vive de notre baptême.
Nous nous réjouissons de goûter ensemble la paix que nous offre le Ressuscité, Jésus, notre Seigneur et notre frère.

Dimanche de Pâques

Le tombeau est vide et Marie, stupéfaite, rencontre le Ressuscité, Celui que son cœur aime. Apôtre des apôtres, elle est chargée d’aller annoncer la nouvelle. Joie de la résurrection : « CHRIST EST RESSUSCITE! ».
Aurore du matin de Pâque qui se prolonge, « jour nouveau qui ne connaît pas de couchant » et dont le chant infini emplit l’octave de la résurrection, le temps pascal, c’est-à-dire le temps des hommes.