« Le Christ, notre Pâque ! » (1 Cor 5,7)

Publications sur Pour lire et méditer l'Ecriture

LA LECTIO DIVINA, PAQUE DE LA PAROLE

Retrouvez ICI un guide pour vous accompagner dans votre méditation de l’Ecriture.

La lectio est un événement pascal, car c’est le désir de faire sortir d’un livre fait d’encre et de papier, et donc d’une lettre morte, la Parole vivante de Dieu, le Christ.
La lectio n’est pas une méthode, c’est une attitude : lire un texte non seulement pour en comprendre le sens ou pour enrichir mes connaissances de l’Écriture, mais pour entendre la parole que le Seigneur m’adresse aujourd’hui.
La lectio est éminemment personnelle. Une seule manière de la pratiquer : celle que l’Esprit saint nous inspire. D’où l’importance de l’invocation de l’Esprit avant toute lectio.
Il est toutefois possible aussi de faire une lectio communautaire : dans ce cas éviter que la lectio se transforme en débat sur le sens ou l’interprétation de tel ou tel mot ; laisser chacun s’exprimer librement ce que lui suggère le texte et, si cela ne correspond pas à ce que j’avais ressenti, voir si ce que cet autre a dit ne peut m’être utile et m’enrichir.

Quelques indications pratiques :
-En principe il vaut mieux faire la lectio sur un livre que l’on lit petit à petit dans son ensemble. On découvre alors que la Bible est une série d’histoires qui sont autant de récits de Dieu : un Dieu aux mille visages, non comme le dieu Janus qui n’a que deux visages bien marqués : notre Dieu est une infinité de nuances !

-Nos Églises proposent également, au long de l’année, des textes du jour ; ces listes ont l’avantage de faire faire un parcours à travers toute la Bible à l’aide de ses textes les plus significatifs. On peut aussi faire la lectio sur ces textes proposés.

-Ne pas se contenter d’un résumé du texte lu. Le résumer, c’est le faire mourir.

-Quand le texte présente des difficultés (incohérences, difficultés grammaticales, contradictions apparentes), ne pas se contenter de les survoler, ni se laisser tenter par les corrections possibles, mais chercher si le texte tel qu’il se présente, avec ses aspérités, ne donne pas des sens nouveaux – il est vrai pourtant que d’ordinaire nos traductions ont déjà opéré ces corrections, si bien qu’il est parfois difficile de voir où le texte faisait difficulté.

-Il peut arriver qu’un texte ne me dise rien. Dans ce cas, ne pas le rejeter dans les oubliettes. Car un autre texte que je lirai plus tard me fera peut-être découvrir dans ce texte, qui ne me disait rien, un sens qui m’avait échappé à la première lecture.

-Il ne s’agit pas d’attendre du texte qu’il me suggère une activité à accomplir. La vie de l’être humain ne se résume pas à son “faire”. Comme dans un repas que l’on consume pour recevoir de nouvelles forces, mais aussi pour en apprécier les différentes saveur et ses parfums, ainsi est la lectio : elle met en nous des forces nouvelles, tout en nous faisant goûter les parfums et saveurs, les intonations et les mélodies de la voix de Dieu.

-Fondamentalement il est possible de scruter un texte à l’aide de trois questions :
-Qui est Dieu ?
-Qui est l’être humain ?
-Quelles relations y a-t-il entre eux deux, et entre les hommes eux-mêmes ?

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