Témoignage de Guy, père de famille d’Ecclesiola nous explique comment entrer dans le dimanche en famille, dès le samedi soir.
Rentrer dans le dimanche par un temps familial festif nécessite d’abord d’être disponible pour la soirée du samedi, et donc, à priori, de ne pas prévoir d’invitation pour ce soir-là, sauf à inviter d’autres personnes à vivre avec notre famille cette fête ; de même nous ne prévoyons pour la soirée ni téléphone, ni travail : nous nous rendons disponibles les uns aux autres.
Préparatifs
Question horaire : anticiper la soirée en démarrant les bains des petits assez tôt, pour dégager ½ heure à ¾ d’heure avant le repas, et ½ heure après.
La table est mise comme pour le dimanche, avec nappe et serviettes (aux couleurs liturgiques si possible), couverts « du dimanche ». Nous disposons sur la table la Bible ouverte à l’Évangile du dimanche, la bougie de Pâques, l’encensoir ; le repas est prêt. Les lumières sont éteintes.
Entrons dans la prière
Un des parents invite à se mettre sous le regard du Seigneur, à reconnaître nos limites dans nos relations les uns envers les autres durant la semaine passée, puis nous disons la prière « Je confesse à Dieu », et nous échangeons les avec les autres un baiser de paix. Un chant méditatif ou un psaume (23, 66, 94 ou 99) invite à la prière, assis autour de la table.
Nous nous levons : « Dieu viens à mon aide », suivi d’une prière de bénédiction, et nous chantons le lucernaire : « Joyeuse Lumière ! » pendant que notre fille aînée allume la bougie du cierge pascal, puis les autres bougies du candélabre, puis les lampes de la pièce. Pendant le couplet, nous élevons les mains et notre fils aîné met de l’encens sur le charbon allumé.
« Que ma prière vers Toi Seigneur, s’élève comme l’encens, et mes mains devant Toi, comme l’offrande du soir »
Puis, nous chantons un psaume messianique (112-116, ou 140, ou 115, ou 141) ou le cantique aux Philippiens (2) (en temps de carême aux Romains (6)), puis un Alléluia debout avant la proclamation de l’Evangile du dimanche. Pendant l’Alléluia qui suit la proclamation, nous embrassons le Livre les uns après les autres (bébé compris !) et nous nous asseyons pour écouter le commentaire.
Lectio Divina
Ce commentaire est adapté aux âges des enfants, mais toujours dans l’esprit d’une lectio divina :
- ce que la Parole dit (un peu comme si nous racontions un conte qui résonne souvent avec une multitude d’autre contes qui sont autant de passages bibliques),
- ce que la Parole nous dit (une ou deux idées fortes maxi), pour nous préparer à ce que Dieu lui-même a à dire à chacun ce jour ;
pour ce dernier temps, nous achevons en répétant ensemble deux ou trois fois une phrase du texte et prenons un temps de silence pour l’intérioriser… le tout dure 10 min maxi.
Un petit refrain tient lieu de “Repons”, puis nous lisons la 1ère collecte de la messe, bénissons la table et commençons le repas.
Pour les fêtes, nous chantons le “Magnificat”, puis une prière d’intercession avant le “Notre Père”, tout ceci avant la collecte.
Après le repas
A la fin du repas, ou pendant le dessert, nous écoutons de la musique joyeuse, parfois nous dansons, nous racontons des histoires drôles, chantons des chants de veillée, puis les enfants vont se coucher. Ce temps festif est très important à prévoir (en commençant la prière trop tard, la fatigue des enfants empêche que nous le développions, et c’est toujours avec regret)
Et voilà les parents qui se retrouvent dans la paix (après avoir débarrassé la table !), et nous parlons souvent alors des événements passés de la semaine, de ce qui a marqué la vie des enfants durant ce temps, des projets familiaux, des rencontres… nous nous ressaisissons comme famille dans la joie du Seigneur en présence duquel nous nous retrouvons, naturellement.