Ô Roi des nations:
« Ô Roi des nations, désirés des peuples et des rois ; pierre angulaire qui des païens et d’Israël fait un seul peuple ! Viens sauver celui que tu as formé du limon de la terre ! Viens Seigneur viens nous sauver ! »
[Voir référence biblique Eph 2, 14 ; 2, 20]
A l’Eucharistie:
1ère lecture (1, S 1, 24-38) : Action de grâce d’Anne et consécration de Samuel au sanctuaire de Silo.
En ces jours-là, lorsque Samuel fut sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ; l’enfant était encore tout jeune. Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on amena l’enfant au prêtre Éli.
Anne lui dit alors : « Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi pour prier le Seigneur. C’est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande. À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie. » Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.
Rencontre aujourd’hui avec Anne, la mère de Samuel. Anne et son cantique, l’ancêtre du Magnificat dans le premier testament. Un ancêtre qui est très proche de lui, c’est quasiment un jumeau. Anne n’arrivait pas à avoir d’enfant, elle avait prié instamment le Seigneur au sanctuaire de Silo pour obtenir un enfant. Son comportement avait paru étrange au prêtre du lieu, un certain Éli, qui pensait qu’elle était prise de boisson. Mais finalement le vœu de Anne a été exaucé : elle a conçu son enfant, Samuel, ce qui signifie « Dieu écoute » (quel beau mot ! quel beau nom !), et elle a chanté son cantique, ainsi d’ailleurs que nous le faisons après cette lecture.
Voilà ici les versets chantés aujourd’hui en psaume responsorial :
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ton salut !
L’arc des forts est brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.
Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.
De la poussière il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes
et reçoive un trône de gloire.
On entend combien dans sa totalité, le chant de Anne est voisin du chant de la Vierge Marie. Il y a loin – quelques siècles – de l’un à l’autre chant, mais c’est toujours la même espérance qui se forge au creuset de l’histoire.