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Pendant le temps du Carême à la fin des offices, la tradition occidentale loue la Vierge « Reine des cieux » .
Au départ, cette antienne (probablement du XIIe s.) était chantée à la fin des « petites heures » (tierce, sexte none).
Elle s’est déplacée à l’office des Complies puis aux Vêpres quand il n’y a pas de Complies.
On peut aisément l’insérer dans nos Complies familiales, à la fin de l’office.
Ce chant reprend des termes communs aux Litanies de la Vierge d’Occident et à l’Hymne Acathiste, ainsi qu’on peut le voir dans la traduction littérale suivante :
« Salut, Reine des cieux, Salut, Maîtresse des anges,
Salut, racine (origine), Salut, porte par qui la lumière s’est levée sur le monde.
Réjouis-toi, Vierge glorieuse, Belle entre toutes (les créatures) !
Salut, ô le plus bel ornement : Implore le Christ pour nous. »
NB : il est intéressant de constater que le texte latin de l’antienne commence par le mot Ave qui est (ainsi que Salve) le terme de salutation de l’accueil (« bienvenue ») et se termine par une salutation de départ Vale (littéralement : « porte-toi bien » ou « au revoir »).
Il existe deux versions de cette antienne : une solennelle (plus ornée) et une simple qui sert de base à la composition d’André Gouzes .
En voici la version simple (dans l’exemple musical, j’ai choisi d’alterner les deux versions avec le refrain de l’adaptation d’André Gouzes):
C’est tout naturellement qu’André Gouzes en reprend de larges phrases dans un mouvement ternaire enlevé, proche par son caractère des danses de la Renaissance, sans pour autant en faire une adaptation musicale stricte. (Pour l’exemple musical de cette version, on se référera aux fichiers audios des offices).