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(Texte tiré de la préface du livre de Dominique Collin « Mettre sa vie en paraboles » Ed Fidélité 2010, p 9)
La parabole est allusion. En ce sens, toute parole qui ose s’approcher de Dieu ne peut être que parabole. Elle parle en cette terre et en nos vies, et plus elle est terrestre et vivante, mieux ça vaut !
La parole éthérée et abstraite est souvent un trompe-l’œil. Une analyse un peu sévère (notre modernité en a produit quelques-unes) peut y trouver d’autres goûts que ceux de la pure métaphysique !
Celui qui est le Verbe, le Logos, la Parole est chair et sang (au point que pour les chrétiens, manger sa chair et boire son sang est l’acte spirituel par excellence).
Mais c’est précisément là, dans cette humilité charnelle, dépouillée de toute prétention, que se donne à entendre, comme de biais, la Voix de l’En Haut qui est grâce et paix.
Il me semble alors que « mettre sa vie en paraboles » est entrer dans ce lieu vivant où toutes choses ont comme cette double épaisseur, qui finalement n’en fait qu’une : d’être profondément et heureusement humaines et là même de témoigner de la présence en nous de Celui qui est au-delà de tout nom.
La parabole devient vie.
Maurice Bellet