« Le Christ, notre Pâque ! » (1 Cor 5,7)

“Ce qu’on n’oublie pas”

Chers amis,

Je voudrais au début de ce Triduum envoyer à tous les amis et amies d’Ecclesiola, un salut très cordial de ma part.
D’une part, je vois avec joie que vous proposez des liturgies domestiques significatives qui vont permettre à chacun et chacune de vivre une Pâque différente, par la force des choses, mais qui sera une Pâque authentique, car vécue sur le mode du “mémorial” (le zikkaron hébraïque), pour lequel, faire mémoire d’un événement, équivaut à le vivre réellement.

D’autre part, et il y a là quelque chose d’inattendu, bien que chacun se retrouve seul ou en groupes “minuscules”, il sera en vérité, au travers de ce que vous proposez, “ensemble” avec tous les autres (comme à Crest); pour Dieu, en effet, il n’y a pas un virtuel par opposition au réel, il n’y a que le “vrai” – qui, en grec, se dit avec un mot qui signifie “ce qu’on n’oublie pas”. Zikkaron, mémoire, et “vérité”, ce qui ne s’oublie pas, sont donc équivalents; c’est le mode (ou la tonalité) sur lequel vous célébrerez la Pâque du Seigneur (c’est mieux encore que la tonalité musicale “majeure”!).
Puisse-t-elle renouveler vos énergies de vie et vous donner cette joie qui fait de nous d’authentiques témoins du Christ, mort par amour pour nous, et ressuscité, premier de tous ceux que le Seigneur veut voir réunis, un jour, autour de lui dans son règne.

Vous serez tous bien présents dans ma prière en ces jours.
Demeurez tous dans la joie, malgré tout.
Fraternellement,

Fr. Daniel Attinger
moine de Bose