« Le Christ, notre Pâque ! » (1 Cor 5,7)

Commentaire sur l’évangile du dimanche

Chaque semaine, quelques pistes de réflexion vous sont proposées autour de l’évangile du dimanche.

 

4ème dimanche de carême  (Jn 9,1-41)

A l’heure où nous sommes confinés pour nous protéger les uns les autres du Coronavirus, la méditation de l’évangile de St Jean nous racontant la guérison de l’aveugle-né a quelque chose d’inédit.

Dès que nous sommes confrontés à un mal difficile à expliquer et qui nous semble totalement injuste, nous sommes enclins à chercher un coupable :

« Est-ce lui qui a péché ou bien ses parents ? » (Jn 9,3)

Jésus nous invite, en premier lieu, à nous débarrasser de ces vieilles questions archaïques ; la recherche d’une logique de culpabilité est vaine et conduit à une impasse spirituelle. Il propose plutôt de déplacer notre questionnement en nous invitant à discerner ce qui peut nous être manifesté de la « gloire de Dieu » à travers cette énigme du mal et de la maladie. Il veut faire « la lumière » sur nos façons de parler de Dieu, de sa bienveillance pour l’humanité, et ainsi nous guérir nous-même de tous nos aveuglements.

Il est plus facile à Jésus de guérir l’aveugle né que de faire sortir des ténèbres de la polémique ses contradicteurs.

Pour guérir l’aveugle né, Jésus prend de la salive et de la terre pour en faire de la boue. La salive est un symbole important en lien avec la Parole, le Verbe. Pour certains peuples, cracher, c’est engager sa parole, et la façon de le faire peut être une alliance ou une insulte. Dans l’évangile, Jésus mêle sa salive à la terre…, c’est comme s’il refaisait le geste du créateur avec Adam, le terreux, à qui il a donné son souffle, sa respiration.

Pour chacun d’entre nous, c’est d’abord une invitation : si tu veux y voir clair dans ta vie, si tu veux apprendre à discerner, laisse-toi faire par la Parole de Dieu, et laisse-la rejoindre le concret de tes préoccupations terrestres. Laisse le Verbe de Dieu prendre chair de la poussière de ton existence, laisse le sécréter en ta bouche une salive qui te redonne le goût de sa Présence pour t’enseigner à revivre en Alliance avec lui.

Nous sommes tous des aveugles nés, et nous avons besoin de croître en discernement pour réaliser que notre guérison dépend autant de notre confiance en Dieu que de la manière dont nous nous prenons nous-même en main (l’aveugle de l’évangile va tout seul jusqu’à la piscine de Siloé). En effet, discerner, guérir, c’est aussi obéir à la mission personnelle que le Christ nous donne:

« Va te laver à la piscine de Siloé » (Jn 9, 11).

Cette injonction nous rappelle notre baptême, notre besoin de conversion permanente, la nécessité de pratiquer des rites en lien avec une tradition communautaire. Cette piscine s’appelle « Siloé » qui signifie « envoyé » : une façon de nous redire qu’obéir au Christ, c’est devenir disciples, missionnaires de sa bonne nouvelle, une bonne nouvelle qui est lumineuse, rayonnante, chaleureuse, créatrice de liens. Elle n’est pas une apologétique, une série d’arguties dogmatiques, un acharnement prosélyte, comme semble le croire dans cette page d’évangile, les témoins de la guérison de l’aveugle né.

Se laisser guérir par le Christ, c’est consentir à le laisser prendre en main nos existences avec toutes leurs infirmités et leurs difficultés à tout comprendre. Se laisser guérir par le Christ, c’est reprendre le chemin de la foi qui progressivement nous permet de le reconnaître comme notre Sauveur, notre Dieu, la Vie de notre vie, la Lumière qui éclaire notre route.

Montons ensemble vers le temps de la Pâque, et faisons de nos confinements ce que Ste Thérèse de l’Enfant Jésus faisait de son carmel : un espace intime de cœur à cœur avec le Seigneur, pour retrouver dans les gestes les plus ordinaires et dans la banalité du quotidien, l’occasion d’être l’Amour au cœur de l’Eglise, un amour capable, même quand il est confiné, de rejoindre les extrémités de la terre. Avec elle, avec l’aveugle né, redisons au Seigneur Jésus : « Je crois »

Diacre Gilles Rebêche – 18 Mars 2020

 

Memento  pour le déroulement de votre Lectio Divina.

In order to be able compose your college essay there is no need to be an specialist. Indeed, many students have faced the exact same position. It’s an 8-hour assignment paper helper duebut you don’t know of what you should write. While getting straight A’s is great, writing an impressive research paper isn’t easy. There are a variety of ways that you can help with this difficult task. Here are a few quick suggestions to assist you in writing a essay quickly

DoMyEssay is now a must-have tool for students because it has a range of writing solutions and an ideal solution for every academic assignment. It provides top-quality writing services for a reasonable price. They have a wealth of experience and have order papers writers a solid grasp in the field of academic writing. Additionally, they safeguard the privacy of your payment information and personal details by offering a money-back assurance. It ensures the security of your financial and personal information as well as demonstrates the trust and respect the customers have in the business. These products are affordable enough to fit into a student’s financial budget.

Noël : des sentinelles dans la nuit – Lectio Isaïe 21, 11-12

[…] une sentinelle ne doit pas seulement veiller, elle doit aussi se placer en un lieu stratégique en sorte de voir, avant les autres, ce qui survient et pouvoir ainsi le pré-annoncer à ceux pour qui elle fait la sentinelle. Tels sont les chrétiens : ils ont vu, dans la foi, l’avènement du Messie attendu par Israël, avant sa manifestation glorieuse. […]

Nativité

Georges Lauris (+ 2014) apparaît comme l’un des poètes chrétiens les plus importants du XXième siècle. Philosophe, théologien mais surtout poète, il était aussi un merveilleux conteur. Il aimait à parler de sa “foi romane” : une foi dépouillée, rude capable de toutes les compassions mais aussi lumineuse et jubilatoire. Un poème pour la Nativité !

POURQUOI CETTE VISITE ? – Editorial 4ème dimanche de l’Avent

La saison des « fêtes de fin d’année » est propice aux visites familiales. Certaines s’imposent comme des évidences heureuses, d’autres peut-être comme des obligations fastidieuses. Parfois elles appellent des arbitrages sensibles. Alors se pose la question des motifs et du sens de chaque rencontre envisagée, sachant que, des décisions qui seront prises, on reparlera…

LE LIBERATEUR – Editorial 2ème dimanche de l’Avent

Ce surnom magnifique, El Libertador, désigne un célèbre personnage de l’histoire latino-américaine. En tout pays la fin d’une occupation étrangère éprouvante et l’accession à la pleine souveraineté nationale donnent aux acteurs de tels évènements une stature qui les qualifie durablement dans le paysage politique. À l’inverse, quand le souvenir de ces heures dramatiques s’estompe et…